Le roman noir des graisses saturées
Il y a un siècle, les Américains avaient le régime
alimentaire le plus riche en protéines du monde. Pour cette raison,
ils faisaient l'envie de tous les autres pays. Certains d'entre eux
demandaient même à l'aide étrangère les moyens
d'améliorer le taux de protéines de l'alimentation de
leurs habitants.
A présent, au lieu de fournir des aliments riches en protéines
ou les technologies d'élevage nécessaires à leur
production, afin d'améliorer la nutrition des habitants des pays
en voie de développement, c'est aux Américains que l'on
demande de consommer des régimes alimentaires qui sont tout à
fait comparables à des régimes d'habitants du Tiers monde.
Il doit y avoir quelque chose qui cloche dans ce tableau.
Les fabricants américains de sucres et de graisses alimentaires
ont découvert, il y a quelque temps déjà, qu'ils
pouvaient bâtir d'immenses fortunes avec leurs productions, mais
ils se sont rendu compte que, s'ils leur était possible d'ajouter
un produit quelconque dans du "pain", de la céréale
en réalité, les gens le mangeraient en pensant qu'ils
absorbaient ainsi un aliment bon pour leur santé. L'exemple des
fibres alimentaire pour la prévention des risques de cancer du
colon est à cet égard très illustratif : quand
cette histoire de fibres devint la véritable obsession des consommateurs
américains, on vit même apparaître sur la marché
un pain à "haute teneur en fibre" contenant... de la
sciure de bois, baptisée pour la circonstance "cellulose
végétale non raffinée"!
En réalité, les humains n'ont pas besoin de glucides
alimentaires (ou si peu!). C'est qu'il y a suffisamment de glycogène
dans les muscles ou les organes que nous consommons, pour fournir le
glucose nécessaire au fonctionnement de notre cerveau et à
la réalisation de certaines réactions biochimiques de
l'organisme. Dans les années 1920, l'explorateur polaire Vilhjalmur
Stefansson et un de ses assistants vécurent pendant un an en
n'absorbant que de la viande, de la graisse et de l'eau. La communauté
médicale de l'époque était persuadée qu'ils
seraient morts en moins d'une semaine.
En réalité, le fait que la graisse était un élément
essentiel de la réussite d'une telle expérience n'apparut
qu'au bout du quatrième jour, quand les deux hommes se mirent
à avoir des nausées. Ils se rendirent compte alors que
la viande qu'ils consommaient avait été parée de
sa graisse. Quand on laissa la graisse sur la viande et qu'on en ajouta
en plus, les nausées disparurent. A la fin de l'expérience
de 1 an, Stefansson et son collègue avaient maigri chacun de
3 kilo et ils étaient en parfaite santé.
Les ancêtres des Esquimeaux se sont nourris de cette façon
traditionnelle durant des centaines de milliers d'années. Et
il y a très peu de différence ou même pas de différence
du tout entre la physiologie d'un Esquimeau et celle d'un Indo-Européen,
d'un Indien d'Amérique, d'un Masaï d'Afrique ou d'un Aborigène.
En matière de métabolisme, nous nous ressemblons tous.
Pourtant les Masaï mangent peu de choses en plus du lait entier
frais et du sang de leurs troupeaux. Ce sont de grands gaillards, minces
et à l'endurance légendaire. Les Esquimeaux ne mangent
rien d'autre que du poisson, de la viande, de la graisse et de la neige
fondue la plupart du temps. Tout au plus, quelques baies, racines ou
herbes apportent-elles un peu de variété durant l'été.
Mais il n'y a ni céréales au delà du Cercle Polaire
Arctique, ni riz poli chez les Aborigènes dans le désert
australien. Le pain, le riz, les huiles raffinées, le sucre sont
de véritables substances empoisonnées pour les Esquimeaux,
les Indiens d'Amérique ou les Aborigènes.
Aujourd'hui, voilà que l'on conseille aux Américains
et, avec deux ou trois décennies de retard à nous aussi,
de ne pas absorber plus de 30% des calories que nous ingérons
tous les jours sous forme de graisses, de préférence sous
forme d'huiles végétales poly-insaturées, riches
en oméga-3. Comme il est recommandé d'autre part de ne
pas manger plus de 15 à 18% de calories sous forme de protéines,
et que les extrémistes de la chasse aux graisses vont jusqu'à
limiter leur ingestion de calories d'origine lipidique à 20%
du total, nous voilà revenus au temps de nos arrières
grands-parents, quand la ration du travailleur de force était
de l'ordre de 1 kilo de pain par jour en France. Au dernier Diétécom
tenu à l'Ecole de Médecine de Paris, il n'était
question que d'huile de colza, que je persisterai à appeler canola
étant donné que son profil d'acides gras n'a rien à
voir avec la plante semi-sauvage dont elle était issue, et dont
l'obtention résulte bel et bien de modifications génétique.
Un OGM avant la lettre pour tout dire...
Il serait bon de s'interroger sur la justesse de ces recommandations
:
Si les hommes ont mangé du beurre, des oeufs, du lard, du suif
et des graisses d'origine tropicale comme le coco ou la palme pendant
des siècles tout en étant en bonne santé,
comment se fait-il que ces graisses n'aient pas déclenché
d'épidémie de maladies de coeur durant les centaines de
milliers d'années de consommation avant la génération
présente
Comment se fait-il alors que tout d'un coup ces graisses soient devenues
dangereuses pour les humains?
Pourquoi si peu de scientifiques s'interrogent-ils à ce sujet?
Pourquoi les Américains continuent-ils à se nourrir bêtement
de la façon dont leur conseillent leur gouvernement, ou leur
médecin, ou quelque vedette de la radio ou de la télévision
lisant péremptoirement un texte publicitaire?
Le beurre, la crème, la viande rouge, les oeufs, les abats sont
devenus les vilains du scénario concocté par la coalition
des industries pharmaceutiques et agro-alimentaires, en particulier
de l'industie des oléagineux. Vous pensez que votre médecin
est la personne susceptible de vous donner les meilleurs conseils pour
votre alimentation? Détrompez-vous. Malheureusement les médecins
sont allés à l'école pour apprendre à soigner
des maladies, à corriger des symptômes. Il n'ont pratiquement
pas de formation en matière de nutrition. Et comme leur source
d'information en matère de formation continue est un quotidien
financé par la publicité des magnats de la pharmacie,
on comprend pourquoi tant de nos compatriotes soient des abonnés
pour le reste de leurs jours aux pilules, gélules et autres cachets
: une trentaine de boites par Français et par an. Qui pour faire
baisser une tension, qui pour abaisser son taux sanguin de cholestérol
et/ou de triglycérides, qui pour ne pas risquer que son sang
ne coagule intempestivement, qui pour faire baisser son taux de sucre
sanguin, qui pour se remonter le moral, qui pour un coeur qui bat un
peu la chamade....
Pendant plus de 40 ans, j'ai été abonné aux anti-arythmiques,
et pendant 30 ans à une micro-dose de cordarone ou, plus récemment
de son générique, l'amiodarone : un comprimé par
jour, 5 jours par semaine, pour un gaillard de 120 kilos, cela se supportait
sans trop de problèmes. Depuis plus d'un an, j'ai cessé
tout médicament destiné à réguler mon rythme
cardiaque. Il a suffi que j'apprenne sur internet l'importance des oméga-3
contenus dans les huiles de poisson des mers froides dans la conduction
de l'influx nerveux cardiaque. On pourrait multiplier les exemples et
prouver que des corrections nutritionnelles judicieuses permettent de
"guérir" du diabète de type 2, de l'arthrite,
de l'ostéoporose, des affections gingivales, de l'obésité.
Mais pour commencer par le commencement, il faut se remettre à
manger des graisses laitières à base de lait cru, de la
viande rouge d'animaux engraissés au pâturage, des oeufs
de poule (et non pas des oeufs de cage), des abats, des fruits de mer,
des légumes et des fruits cueillis à maturité et
consommés le plus vite possible après la cueillette. Cela
vous permettra sans problème de réduire votre consommation
d'hydrate de carbone plus ou moins "purifiés" (ou raffinés),
c'est-à-dire appauvris, et d'huiles végétales extraites
par solvant (et raffinées, elles aussi).
Parce qu'en matière de surpoids et de maladies dégénératives,
les GLUCIDES?, voilà votre ENNEMI..