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N°30 / Mai 2003
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Le colostrum bovin:
l'aliment de jouvence
Prendre de l'âge sans vieillir
Qui n'a rêvé de devenir centenaire? C'est le souhait de toute personne
en bonne santé. Même si l'on sait pertinemment qu'il faudra bien en passer
par là, la perspective de la mort n'est pas une éventualité présente à
l'esprit, quand rien n'incite à l'envisager comme une délivrance. Même
si les handicaps ou les troubles généralement associés au vieillissement
puissent souvent ternir la joie d'être grand-père ou le bonheur de voir
grandir ses arrière-petits enfants, nombre d'octogénaires et de nonagénaires
s'interrogent sur l'intérêt de devenir "trop" vieux. A quoi bon continuer
de vivre quand on est devenu incurable, impotent ou grabataire? N'est-ce
pas déraisonnable d'être à la charge des siens? De la société, même si
les bien-portants doivent faire preuve de la plus totale solidarité à
l'égard de ses aînés?
Alors, quand on a l'ambition de rester utile le plus longtemps qu'il
est possible, il est nécessaire de se prendre en charge, de ne pas attendre
qu'il soit trop tard. Si j'avais su !
Les causes de notre vieillissement, elles sont en nous. Et elles sont
en action aussitôt que nous commençons à respirer. La vie est ainsi faite
que tout être naît, croît, se reproduit et disparaît. L'immortalité n'est
pas de notre monde, si ce n'est celle, éventuelle, de nos oeuvres.
Or il n'y a qu'un moyen de reculer ce fatal dénouement. C'est de permettre
à notre organisme de fonctionner le mieux possible en permettant aux mécanismes
qui régulent son fonctionnement de jouer pleinement leur rôle. La vie
se résume en réalité à un certain nombre de réactions chimiques, ou plutôt
biochimiques très complexes, qui se produisent à la température du corps
des êtres vivants grâce à des systèmes enzymatiques permettant la production
de l'énergie nécessaire à la réalisation des nombreuses fonctions vitales.
La santé est la conséquence du fonctionnement harmonieux de toutes les
cellules de notre corps.
L'alimentation permet de restituer à l'organisme les matéraux qu'il a
utilisés pour produire de la chaleur, se déplacer, digérer les aliments,
renouveler ses cellules endommagées, se reproduire, penser... En dehors
de l'eau, certains de ces éléments, une cinquantaine au moins, sont indispensables
à la réalisation des processus vitaux et doivent être apportés par les
aliments (certains acides aminés, certains acides gras, les minéraux,
les oligo-éléments). L'organisme vivant est capable de fabriquer la plupart
des autres, mais l'efficacité de cette synthèse diminue avec l'âge. Quand
on vieillit, nos cellules, nos organes sont moins efficaces, et notre
corps doit trouver dans son alimentation certaines molécules qu'il ne
peut plus fabriquer en quantité suffisante.
D'où l'importance qu'il est nécessaire de donner à l'équilibre de notre
alimentation, condition préalable à une bonne nutrition de toutes nos
cellules, et par conséquent à notre santé et à notre bien-être physique
et psychologique.
Le colostrum de vache
Le colostrum est le premier aliment de la vie des 4.237 espèces de mammifères
vivant sur notre planète. Ce fluide spécial, qui n'a rien à voir avec
du lait, est produit par la mamelle durant les derniers jours de la gestation
et les toutes premières heures qui suivent la naissance. C'est non seulement
une substance très nutritive contenant plus de 50 éléments nutritifs indispensables
au nouveau-né, mais il contient surtout de nombreux composants nécessaires
à sa vie extra-utérine, à sa croissance et à sa santé, comme des anticorps,
des facteurs immunitaires, des facteurs de croissance, des cytokines,
de oligosaccharides, des acides gras essentiels, des phospholipides, des
substances à activité hormonale, des enzymes, des nuléotides, etc... Toutes
ces molécules agissent en synergie et l'activité totale de ce produit
est bien supérieure à l'activité individuelle de chacun de ses composants.
En réalité, le colostrum est le seul aliment qui ait autant de propriétés
et de fonctions.
Il est inutile d'insister sur les avantages de l'allaitement maternel
chez l'homme. En matière d'élevage, il en est de même et tous les éleveurs
ont pu constater l'importance du colostrum pour la survie, la croissance
et l'état sanitaire des veaux, des agneaux, des porcelets, des poulains
qui viennent de naître. Il leur arrive même d'en distribuer en supplément
en cas d'incident d'élevage aux animaux qui ne peuvent téter celui de
leur mère (porcelets en surnombre, mère malade ou morte à la naissance,
agneaux multiples, affections nouvelles dans le troupeau...
Nous avons la chance extraordinaire que les vaches à la naissance du
veau produisent beaucoup plus de colostrum que celui qui est nécessaire
à la survie et au bien-être digestif de leur rejeton. Il est donc possible
de récupérer ces excédents et de les utiliser pour palier les carences
chez d'autres espèces animales.
Un nombre considérable de résutats de recherche ont été récoltés au cours
des dernières décennies. Des médecins, des scientifiques et des chercheurs
du monde entier se sont attachés à déterminer l'intérêt des divers composants
du colostrum bovin en matière d'équilibre nutritionnel chez l'homme et
son incidence sur sa santé, sa forme physique et son sentiment de bien-être
physiologique et physique. Pour ne citer que les plus manifestes, il faut
mentionner, la destruction de virus, de bactéries, de toxines, de levures
et de parasites; la stimulation puissante du système immunitaire; la guérison
accélérée des blessures et des brûlures; la faculté d'utiliser les graisses
de réserves (assistance à l'amaigrissement); le développement des muscles
(body-building) et la résistance à l'effort; l'amélioration de la vitalité,
de "l'étoffe" et de l'humeur.
L'aliment anti-âge idéal
Au fur et à mesure que nous prenons de l'âge, notre organisme devient
de moins en moins efficace pour entretenir tous les mécanismes nécessaires
à notre santé physique et intellectuelle. Sans être vraiment malades,
nous sommes touchés par des troubles de plus en plus nombreux, des handicaps
de plus en plus gênants, le perte d'une partie de notre énergie. Nos cheveux
se raréfient, notre peau s'étiole, nos articulations deviennent douloureuses,
nos os sont plus fragiles, nos intestins plus délicats, nos reflexes moins
efficaces, nos musles plus flasques...
Le changement profond de nos habitudes alimentaires, les modifications
de notre mode de vie, l'usure et la "pollution" des sols sur lesquels
nous produisons nos denrées alimentaires entraînent des insuffisances
et des carences que nous devons essayer de corriger si nous voulons bénéficier
d'un état de santé le plus favorable possible, quand le retrait de la
vie dite active nous donne le temps de nous adonner à nos occupations
favorites. A quoi bon d'avoir la perspective de devenir centenaire, si
c'est pour ne pas jouir de la plupart de ses facultés?
L'absorption quotidienne de quelques grammes de colostrum bovin peut
nous permettre, de façon agréable, de corriger les nombreuses erreurs
de notre alimentation contemporaine. Elle assiste nos cellules à palier
les déficiences acquises dans les facultés que nous avons de pouvoir transformer
certains composants alimentaires afin de produire de nouvelles molécules
indispensables à la réalisation de certaines réactions vitales.
A condition de considérer le colostrum comme un véritable aliment, que
nous en absorbions une quantité suffisante (plusieurs grammes par jour)
pour apporter la dose indispensable à la correction des déficiences qu'il
nous faut corriger. Et non pas de le prendre pour une poudre de perlimpinpin
miracle, dont quelques milligrammes incorporés dans une gélule avec quelque
herbes exotiques et autres ingrédients de la pharmacopée chinoise suffiraient
à nous guérir de tous nos maux.
Post-scriptum
Plutôt que de les bourrer d'antibiotiques et autres médicaments à l'efficacité
aléatoire semble-t-il, on devrait essayer de voir si dix grammes de poudre
de colostrum (ou plus?), administrées journellement aux malades atteints
du SRAS, ne permettraient pas l'établissement rapide de l'immunité chez
ceux qui sont affectés par la maladie et n'augmenteraient pas la perspective
de leur guérison. Il ne faudrait pas longtemps pour s'en rendre compte
et ça ne coûterait pas bien cher.
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