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N°27 / Mars 2003

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Article original en anglais , traduit par le Dr Maurice Legoy :

Les médecins sont la 3ème cause de mortalité aux Etats-Unis, responsables de 250.000 morts chaque année

Traduit de Health Affairs n°164 du 30/07/2000

On dénombre chaque année les morts dues aux causes suivantes aux Etats-Unis :

- 12.000 par opérations chirurgicales non justifiées
- 7.000 suite à des erreurs d'administration de médicaments à l'hôpital
- 12.000 suite à d'autres erreurs de l'hôpital
- 80.000 infections contractées dans les hôpitaux (affections nosocomiales)
-106.000 dues à l'administration de médicaments sans qu'il y ait eu d'erreur quelconque

Au total, 250.000 morts dues à des causes iatrogènes.

Le mot iatrogène veut dire affection provoquée chez un malade suite à l'intervention du médecin ou suite au traitement institué, en particulier à cause des complications dues au traitement.

Le Docteur Starfield met en garde pour l'interprétation de ces chiffres :

- 1) la plupart des données proviennent de malades hospitalisés
- 2) ces estimations concernent seulement la mortalité et elles ne prennent pas en compte les handicaps, ni les incommodités occasionnées aux malades par le traitement
- 3) les chiffres concernant les mortalités dues à des erreurs médicales sont inférieurs à ceux du raport de l'IOM (1)

Si ces estimations étaient prises en compte, on aboutirait à un nombre compris entre 230.000 et 284.000 morts dues à des causes iatrogènes. De toute façon, 225.000 morts par an constituent la 3ème cause de mortalité aux Etats-Unis, après les maladies de coeur et le cancer. Même si ces chiffres étaient quelque peu surestimés, il resterait un marge très grande avec la cause de mortalité qui suit, les troubles vasculaires cérébraux.

Une autre étude (11) a abouti à la conclusion qu'entre 4 et 18 % des malades qui consultent en dehors des hôpitaux présentent des problèmes par la suite, avec

- 116 millions de visites supplémentaires de médecins
- 77 millions d'ordonnances en plus
- 17 millions de visites dans les services d'urgences
- 8 millions d'hospitalisations
- 3 millions d'hospitalisations à long terme
- 199.000 morts en plus
- 77 milliards de dollars de dépenses supplémentaires

Le coût élevé du système de santé est considéré comme une charge, mais elle semble bien tolérée dans l'espoir qu'une meilleure santé résulte de la dépense la plus élevée.

Il reste que les preuves apportées dans quelques études montrent que 20 % des malades ne sont pas traités convenablement. On estime entre 44.000 et 88.000 le nombre de mortalités dues à des erreurs médicales (2).

Cela pourrait se comprendre s'il en résultait une meilleure santé, mais est-ce le cas ? Dans une récent étude comparative portant sur 13 pays (3,4), les Etats-Unis se classent en moyenne à la douzième place (avant-derniers) pour 16 indices de santé étudiés. Plus précisément, le classement des Etats-Unis était

- 13° et derniers pour les % de faible poids à la naissance

- 13° pour la mortalité néonatale et pour la mortalité infantile globale

- 11° pour la mortalité dans les jours qui suivent la naissance

- 13° pour l'espérance de vie (en dehors des causes accidentelles)

- 11° pour l'espérance de vie à l'âge de un an pour les filles et 12 ans pour les garçons

- 10° pour l'espérance de vie à l'âge de 15 ans pour les adolescentes et 12° pour les adolescents

- 10° pour l'espérance de vie à 40 ans pour les femmes et 9° pour les hommes

- 7° pour l'espérance de vie à 65 ans pour les femmes et 7° pour les hommes

- 3° pour l'espérance de vie à 80 ans pour les femmes et 3° pour les hommes

- 10° pour la mortalité à un âge donné.

Les mauvaises performances américaines ont été confirmées récemment par une étude de la World Health Organisation (l'OMS) qui utilisait des critères différents et qui classe les Etats-Unis 15° sur les 25 nations industrialisées étudiées.

Le sentiment général est que les Américains se conduisent mal à cause du tabac, de la boisson et des actes de violence. Pourtant les statistiques ne confirment pas cette impression :

- le % de femmes qui fument varie de 14 % au Japon à 41 % au Danemark, alors qu'il n'est que de 25 % aux Etats-Unis (classés 5°). Pour les hommes, cela varie de 26 % en Suède à 61 % au Japon, les Etats-Unis se classant 3° avec 28 %

- les Etats-Unis se classent 5° pour les consommations les plus basses d'alcool

- les Etats-Unis ont une consommation relativement faible de graisses animales : la 5° plus faible chez les hommes de 55-64 ans dans 20 pays développés et la 3° teneur sanguine la plus basse en cholestérol pour les hommes de 50-70 ans parmi 13 pays industrialisés.

Et ce n'est pas le manque de technologie qui est la cause de ces mauvais classements :

- sur 29 pays étudiés, les Etats-Unis se classent second derrière le Japon par million d'habitants pour les unités à résonance magnétique et les scanners tomographiques (17)

- le Japon se classe dans les premiers du classement pour la santé et les Etats-Unis dans les tout derniers

- il est possible qu'au Japon l'utilisation de la haute technologie soit limitée au diagnostic sans intervention dans les traitements, tandis qu'aux Etats-Unis l'utilisation d'une technique de diagnostic soit suivie de plus de traitements

- confirmation de cette possibilité est donnée par les chiffres du nombre d'employés par lit dans les hôpitaux (en terme d'équivalents temps-plein) aux Etats-Unis qui se classent parmi les premiers des pays étudiés, alors que ce nombre est très faible au Japon, bien plus faible que celui qui pourrait être pris en compte à cause de la pratique courante de l'administration des soins par les membres de la famille du malade plutôt que par du personnel hospitalier.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Schuster M, McGlynn E, Brook R. How good is the quality of health care in the United States? Milbank Q. 1998;76:517-563.

2. Kohn L, ed, Corrigan J, ed, Donaldson M, ed. To Err Is Human: Building a Safer Health System. Washington, DC: National Academy Press; 1999.

3. Starfield B. Primary Care: Balancing Health Needs, Services, and Technology. New York, NY: Oxford University Press; 1998.

4. World Health Report 2000. DISPONIBLE 0 : http://www.who.int/whr/2000/en/report.htm. Accessed June 28, 2000.

5. Kunst A. Cross-national Comparisons of Socioeconomic Differences in Mortality. Rotterdam, the Netherlands: Erasmus University; 1997.

6. Law M, Wald N. Why heart disease mortality is low in France: the time lag explanation. BMJ. 1999;313:1471-1480.

7. Starfield B. Evaluating the State Children's Health Insurance Program: critical considerations. Annu Rev Public Health. 2000;21:569-585.

8. Leape L.Unecessarsary surgery. Annu Rev Public Health. 1992;13:363-383.

9. Phillips D, Christenfeld N, Glynn L. Increase in US medication-error deaths between 1983 and 1993. Lancet. 1998;351:643-644.

10. Lazarou J, Pomeranz B, Corey P. Incidence of adverse drug reactions in hospitalized patients. JAMA. 1998;279:1200-1205.

11. Weingart SN, Wilson RM, Gibberd RW, Harrison B. Epidemiology and medical error. BMJ. 2000;320:774-777.

12. Wilkinson R. Unhealthy Societies: The Afflictions of Inequality. London, England: Routledge; 1996.

13. Evans R, Roos N. What is right about the Canadian health system? Milbank Q. 1999;77:393-399.

14. Guyer B, Hoyert D, Martin J, Ventura S, MacDorman M, Strobino D. Annual summary of vital statistics1998. Pediatrics. 1999;104:1229-1246.

15. Harrold LR, Field TS, Gurwitz JH. Knowledge, patterns of care, and outcomes of care for generalists and specialists. J Gen Intern Med. 1999;14:499-511.

16. Donahoe MT. Comparing generalist and specialty care: discrepancies, deficiencies, and excesses. Arch Intern Med. 1998;158:1596-1607.

17. Anderson G, Poullier J-P. Health Spending, Access, and Outcomes: Trends in Industrialized Countries. New York, NY: The Commonwealth Fund; 1999.

18. Mold J, Stein H. The cascade effect in the clinical care of patients. N Engl J Med. 1986;314:512-514.

19. Shi L, Starfield B. Income inequality, primary care, and health indicators. J Fam Pract. 1999;48:275-284.

Les commentaires du Docteur Maurice Legoy

L'article original est paru dans le Journal American Medical Association Vol 284 July 26, 2000

Cet article du Journal American Medical Association (JAMA) est le meilleur que j'aie jamais vu sur la tragédie résultant de l'emploi des paradigmes de la pensée médicale classique actuelle.

Cette information est une suite au rapport de l'Institute of Medecine qui a été divulgué en décembre 1999, mais dont les données étaient difficiles à référencer parce que provenant d'un journal non officiel (non "peer-reviewed)". Il est à présent paru dans le JAMA qui est le périodique médical le plus diffusé au monde.

L'auteur en est le Docteur Barbara Starfield de la John Hopkins School of Hygiene and Public Health et elle y décrit les raisons pour lesquelles le système de santé américain contribue au mauvais état de santé du pays le plus riche au monde.

L'argumentation mise en avant selon lequel l'augmentation de l'espérance moyenne de vie justifierait à elle seule l'augmentation contante et pratiquement incontournable des dépenses de santé ne me semble pas recevable. Outre que nous savons trop bien hélas, et pas seulement depuis hier (memento quia pulvis es et in pulverem reverteris), qu'il nous faudra mourir un jour, je m'interroge sur les conditions de vie de nombre de nos concitoyens, à qui leurs handicaps cruellement apparents, que nos médecins thérapeutes sont impuissants à guérir, rendent l'existence bien pénible. Il est bien entendu que je ne veux la mort de personne, encore moins l'euthanasie des condamnés à mort par leur maladie, mais je suis perplexe devant le nombre effarant de tous ceux qui acceptent de vivre une existence au rabais, en raison des conséquences d'affections que l'on ne sait que corriger et dont la prévention par une bonne nutrition ou une meilleure hygiène de vie auraient empêché le développement.

Aujourdhui il est possible d'envisager de vivre nonagénaire, voire même centenaire, sans avoir besoin d'y parvenir deux prothèses des hanches (et des genoux), sans avoir eu besoin d'absorber anti-coagulants et hypocholestérolémiant pendant 40 ans, sans être obligé de s'injecter tous les jours quelques milligrammes d'insuline, sans avoir besoin de se traiter aux antibiotiques plusieurs fois par an d'une affection virale, dont notre organisme sait parfaitement se débarasser seul si nous lui en donnons les moyens.

Et ce n'est pas la dépistage systématiquement organisé des premières cellules anormales dans un sein, une prostate ou un colon qui feront reculer la mortalité due au cancer. L'exemple de ce qui s'est passé en matière de cancer du sein devrait donner à réfléchir :

Le sein, organe non-vital et superficiel, étant très accessible aux deux traitements curateurs essentiels que sont la chirurgie et la radiothérapie, la gravité du cancer dépend essentiellement de la capacité que possèdent les cellules cancéreuses d'essaimer à distance dans les organes, d'y produire une métastase dont la guérison est toujours aléatoire.

C'est le cancer le plus fréquent chez les femmes en France et dans les pays d'Europe (environ 30% de tous les cancers féminins )

Le nombre de cas diagnostiqués augmente avec les années, sans doute du fait d'un dépistage plus fréquent mais surtout (comme le montrent la plupart des études) en raison d'une augmentation réelle du nombre de cancers.

En France,

- le nombre de nouveaux cas diagnostiqués augmente de 3 à 4% par an ;

- traditionnellement rare avant 35 ans et frappant particulièrement les personnes âgées, il est devenu aujourd'hui non exceptionnel avant 30 ans tandis que les femmes non ménopausées représentent 50 % des cas ;

- lorsque la tumeur est de bon pronostic (petite taille, ganglions non envahis, grade 1), le risque de rechute est inférieur à 20% à 10 ans, tandis qu'en cas de tumeur avancée le risque est de 75% ;

- la majorité des rechutes surviennent dans les 2 à 3 premières années et ce sont les plus graves : de 10% par an au début, ce taux de rechute diminue à 2-5 % au-delà de 5 ans ;

- en dépit des progrès récents réalisés dans le dépistage, le diagnostic précoce et le traitement, la diminution du taux de mortalité est assez faible ;

- le taux de guérison est de l'ordre de 50% sur 10 ans, tous stades réunis.

Les données du Ministère de la santé, 11 juillet 2001, étaient les suivantes :

- Il représente 32 % des nouveaux cas de cancer, soit 33 867 nouveaux cas chaque année en France.

- Il est responsable de 10 789 décès par an soit 19% des décès féminin par cancer, et 40% de décès prématurés avant 65 ans.

- La probabilité pour une femme française d'avoir un cancer du sein au cours de sa vie est de 10,1 %. Près de 300 000 personnes vivent aujourd'hui en France avec un cancer du sein.

- Ce cancer est rare avant 30 ans. Il est extrêmement fréquent entre 60 et 64 ans, et reste fréquent jusqu'à 74 ans.

- Le nombre de nouveaux cas de cancers a augmenté régulièrement (+ 60%) entre 1975 et 1995. L'augmentation de la mortalité a été plus modérée (+ 8%).

En Europe, fin 1999, la situation était la suivante :

La France occupe une place médiane tant pour le nombre de nouveaux cas que pour la mortalité, entre les pays de l'Europe du nord, à risque élevé, et ceux du sud, à risque plus faible :

- la plus élevée : 120 pour 100 000 aux Pays-Bas

- la plus basse en Espagne et en Grèce : 61-63 pour 100 000.

On est en train de découvrir des indices très intéressants quant à l'importance de certains élémnts nutritionnels qui pourraient changer radicalement la donne. Combien faudra-t-il de temps pour qu'on envisage de tester l'intérêt de ces premières avancées thérapeutiques ?

Le coenzyme Q10

En 1993, Folkers (6) a rapporté ses observations sur 10 malades atteints de déficience cardiaque. L'un d'entre eux, un homme de 48 ans présentant un cancer inopérable du poumon diagnostiqué en 1977 n'a présenté aucun signe de trouble cardiaque, ni de cancer après avoir été traité au CoQ10 pendant un an. Un autre patient de 82 ans a été traité pour un cancer du colon.

Un récent article de Lokwood, cancérologue à Copenhague (7), a décrit le traitement de 32 malades présentant un cancer du sein à "haut-risque"avec des antioxydants, des acides gras esssentiels et du CoQ10. "Aucune des malades n'est décédée et toutes ont ressenti un grand bien-être." écrit-il dans Biochemicals and Biophysical Reseach Communications. "Ces résultats cliniques sont remarquables en ce sens que toutes ont survécu, alors que quatre au moins auraient dû mourrir. Aujourd'hui, après 24 mois de traitement, elles sont encore toutes en vie, alors qu'il y aurait dû y avoir 6 décès.

Lockwood, qui a traité quelque 7000 cancers du sein au cours de 35 ans d'exercice professionnel ecrit que, jusqu'à ce qu'il utilise le CoQ10, il n'avait jamais vu de régression spontanée d'une tumeur d'un diamètre supérieur à 1,5-2,0 centimètre. Il a constaté que certains malades, ayant refusé une deuxième opération, guérissaient d'une nouvelle tumeur du sein après une première opération. Le cas d'une femme de 73 ans guérissant complètement d'une tumeur de plus de 5 centimètres de diamètre est particulièrement remarquable : jamais Lockwood n'avait constaté "une régression comparable d'une tumeur avec une thérapie classique du cancer du sein".

Les graisses laitières

Parodi a résumé succintement la contribution des composants des graisses laitières de la vache comme agents anti-cancéreux potentiels. L'agent anticancéreux le mieux caractérisé à l'heure actuelle est l'acide linoléique conjugué, terme générique pour un groupe d'isomères diénoïques conjugués (possédant deux doubles liaisons) de l'acide linoléique. Le mieux connu, et aussi le plus abondant dans le lait des vaches, est le cis9-trans-11 acide octodécanoïque (acide gras à 18 atomes de carbone). On lui a donné le nom d'acide ruménique, parce qu'on le trouve en abondance dans la graisse des ruminants et que c'est un intermédiaire de la biohydrogénation de l'acide linoléique dans le rumen. Dans le modèle souris, les CLA se sont montrés efficaces pour protéger contre l'induction et le développement des tumeurs de la peau, de l'oesophage, du colon, de la prostate et de la mammelle. Tout récemment, on a montré que des souris nourries avec du beurre durant la période précédant la puberté avaient des teneurs tissulaires en CLA plus élevées, une quantité de cellules épithéliales mammaires inférieure et une apparition des tumeurs mammaires induites chimiquement réduite de 53%; (Ip et Al, 1999). Il a été démontré que les CLA inhibaient la prolifération des cellules bourgeonnantes, qui sont la cible des agents de la cancérisation mammaire. Le beurre enrichi en CLA "naturels" présentait une plus grande efficacité qu'une dose égale de CLA d'origine sybthétique. L'explication proposée serait que la concentration en CLA plus importante au niveau des tissus observée lors de l'alimentation avec du beurre était due à une synthèse endogène de CLA, grâce à la désaturation de l'acide vaccénique (trans11 C18:1) dont le pourcentage dans la graisse du lait est 5 fois plus importante que l'acide ruménique. L'étude a aussi démontré que l'isomère cis9-trans11 etait aussi biologiquement un agent anti-cancéreux. L'efficacité des autres isomères reste à démontrer.

L'acide vaccénque (du latin vacca, la vache), qui est fréquent spécialement dans la graisse des ruminants, represente à peu près 2% du total des acides gras du lait, soit 4 à 5 fois la quantité de CLA de la matière grasse.et on peut l'augmenter jusqu'à 10% en jouant sur l'alimentation des laitières. C'est un précurseur très important des CLA utilisables par notre organisme.

Bien que l'acide vaccénique ait attiré beaucoup d'attention de la part des scientifiques spécialisés dans les produits laitiers, la nutrition et la médecine, d'autres composants du lait ont aussi des effets biologiques avec des propriétés anti-cancéreuses. La sphingomyéline en particulier, présente dans la membrane des globules gras, et dont le babeurre est particulièrement riche, contient des composant biologiquement très actifs, comme la céramide et la sphingosine. Ils sont utilisés dans trois mécanismes antiprolifératifs en inhibant la croissance cellulaire et en facilitant l'apoptose (mécanisme programmé de la mort cellulaire).

L'acide butyrique du lait réprésente 3 à 5% des acides gras du lait, et 10% des molécules d'acides gras qui ont une puissante action inhibitrice de la croissance cellulaire et qui induisent l'apoptose de plusieurs lignées cellulaires de cancer. La plus grande attention lui a eté donnée pour son rôle dans la prévention du cancer du colon. L'efficacité la plus grande du butyrate semble associée à la distribution conjointe de vitamines liposolubles (Parodi, 1997). Les preuves définitives sur l'efficacité du butyrate comme agent anti-cancéreux restent à administrer.

Les ethers lipidiques présents dans les graisses du lait sont facilement absorbés et présentent des propriétés anti cancéreuses in vitro sur les cultures de cellules. Mais aucune efficacité n'a été démontrée dans les essais cliniques (Parodi, 1997).

Parodi (1997) a noté un certian nombre de preuves partielles de la diminution du déclenchement (induction) des tumeurs sur les animaux d'expérimentation nourris avec du beurre en comparaison avec d'autres types d'huiles ou de graisses. Un aspect particulier est la preuve que les CLA administrés avant la puberté peuvent donner une protection de longue durée contre l'induction et le développement des tumeurs. Peut-être est-ce là le résultat d'une inhibition par les CLA du développement du bourgeon.

Mais à ce jour nos dictocrates de la santé et des régimes en sont encore à chasser cholestérol et graisses "saturées" en interdisant à leurs patients, pas trop malades fort heureusement en général, le camembert au lait cru, en leur conseillant les huiles végétales riches en oméga-6 dont notre alimentation contemporaine regorge et dont notre santé pâtit, et les margarines aux phytostanols pour remplacer le beurre, qui ne contient que 200 mg de cholestérol aux 100 grammes, quantité que leur organime en bonne santé fabrique tous les jours, en se basant sur des concepts vieux de cinquante sur la responsabilité supposée des graisses animales dans le détermine de l'athérosclérose...

Il est urgent de réhahiliter les graisses d'origine animale et de faire une promotion intelligente des produits laitiers, bien au delà de leur intérêt de leur consommation pour couvrir nos besoins en calcium!