N°11 / Oktobre 2002
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Que peut répondre un généraliste à un patient
inquiet sur sa teneur sanguine en cholestérol et en triglycérides?
Les résultats des recherches publiées à l'heure
actuelle ne confirment pas les données qui ont été
utilisées pour l'établissement du Régime de Prudence
mis en place aux Etats-Unis, il y a une quarantaine d'années, par
l'American Heart Association dans le but de réduire le nombre d'accidents
cardio-vasculaires. Le nombre de décès consécutifs
à l'infarctus du myocarde et aux hémorragies cérébrales
n'a pas diminué, malgré les progrès réalisés
dans le diagnostic (electrocardiogrammes de plus en plus sophistiqués,
doppler) et dans les moyens médicaux de traitement et de prévention
(médicaments spécifiques anticholestérol comme les
statines ou anti-LDL distribués à vie) ou chirurgicaux (pontages
et pose de dilatateurs de vaisseaux coronaires). Par contre, ces régimes
basés sur la chasse aux calories apportées par les graisses
saturées des aliments d'origine animale et la mise en place de
plus de 5.000 spécialités alimentaires cholesterol-free
(sans cholestérol) ou low-fat (faible teneur en graisse) s'est
traduite par une véritable épidémie d'obésité
et de diabète de type 2 (diabète sucré) : plus de
30% des Américains sont obèses (Body Mass Index = BMI >
30) et 60% sont en surpoids (BMI > 25).
On ne connait pas quels sont les mécanismes qui font élever
ou abaisser la teneur en cholestérol, en particulier le VLDL et
le LDL cholestérol, et quelles en sont les conséquences,
s'il y en a. Malheureusement nous vivons dans un monde où le paradyme
est à la chasse aux graisses saturées et au cholestérol,
ainsi qu'à la prescription de médicaments. On oublie que
tous les médicaments ont des effets secondaires parfois plus graves
sur la santé que la maladie ou le trouble qu'ils sont sensés
corriger. Quand on sait que les statines par exemple agissent sur un enzyme,
la HMG CO-A réductase, dont l'organisme a besoin pour fabriquer
son cholestérol quotidien, il n'y a pas à s'étonner
du nombre des effets secondaires potentiels de ces composés
chimiques : rhabdomyolyse (destruction des fibres musculaires striées),
atteintes hépatiques graves (jaunisse), pancréatite, sans
parler des "nuisances" digestives, cutanées ou articulaires.
Communiqué du Réseau International des Sceptiques sur les
dangers du Cholestérol
L'International Network of Chlestero Skeptics, un goupe de scientifiques,
de médecins, d'autres personnes de formation académique
et de journalistes scientifiques de divers pays, dont le nombre augmente
de façon constante et régulière, ont récemment
mis en question le dogme communément admis de l'implication du
cholestérol et des graisses saturées dans le déterminime
des affections cardiaques. Non seulement il n'y a aucune preuve pour conforter
cette hypothèse, a déclaré leur porte-parole, le
Dr Uffe Ravnskov, de l'Université de Lund, en Suède, mais
les preuves scientifiques contredisent cette affirmation.
Le diabète et l'obésité sont des facteurs significatifs
de risque de maladies cardio-vasculaires et d'autres problèmes
de santé aussi, et ce groupe de personnes compétentes en
ce domaine sont inquiets de l'incidence croissante de ces maladies dans
les pays de l'Ouest, en particulier chez les enfants et les adolescents.
Dans son article paru dans le Newk-York Time Magazine du dimanche 7 juillet
2002, et intitulé "Et si tout cela n'avait été
qu'un bien gros gras mensonge?", What if It's All Been A Big Fat
Lie?, Gary Taubes, journaliste scientifique compétent et respecté
s'il en est, s'est fait l'écho de notre opinion, dit Ravnskov,
selon laquelle l'épidémie actuelle d'obésité
et de diabète de type 2 est vraisemblablement la conséquence
des régimes peu riches en graisses/ à teneur élevée
en hydrates de carbone préconisés par les autorités
sanitaires gouvernementales au cours des récentes décennies.
Dans tous les cas, il est très clair que que les recommandations
alimentaires préconisées à l'heure actuelle ont lamentablement
échoué et qu'elles devraient être soigneusement ré-examinées
à la lumière des récents développements, pour
ne pas parler de leurs conséquences. Cependant, au lieu de se livrer
à une enquête et à une analyse objective à
la lumière de l'évolution actuelle, on n'a pu que constater
que les protagonistes tentaient désespérément et
de façon futile de défendre leur réputation et de
sauver la face. Des attaques inadmissibles ont été dirigées
contre le Docteur Atkins, cet éminent cardiologue, qui a recommandé
depuis plusieurs décennies un régime allant à l'encontre
des lignes de conduite officielles. La principale argumentation étant
que ce régime n'avait pas été testé scientifiquement.
En utilisant cet argument, ses opposants n'ont fait que souligner par
inadvertance la faiblesse de leur propre argumentation.
Plus révélatrices encore, continue Ravnskov, sont les preuves
accumulées de 9 essais diététiques, présentées
par un groupe de chercheurs britanniques dans le numéro du British
Medical Journal du 31 mars 2001. Leur analyse a montré que pas
une seule vie n'avait été épargnée par des
changement de régime allant bien au delà des recommandations
officielles.
Le Dr Walter Willet, Président de la Harvard School of Public
Health, est le porte-parole pour l'expérience la plus longue et
la plus complète sur un régime et sur ses incidences sur
la santé, et effectuée sur près de 300.000 personnes.
Comme il l'a déclaré récemment, les données
recueillies à ce jour sont en contradiction formelle avec l'assertion
peu-riche-en graisse-est-bon-pour-la-santé et l'idée que
"Toute graisse est mauvaise pour vous : l'acent exclusif mis sur
les effets négatifs de la graisse peut avoir contribué à
l'épidémie d'obésité".
Les promoteurs de la campagne anti-cholestérol n'ont jamais dit
au public l'amas de preuves contradictoires à leur théorie.
Au contraire, les sornettes sur la dangerosité des graisses alimentaires
et du cholestérol ne font que s'amplifier. Par exemple, sans souci
des preuves non disponibles, le Dr O. Bonow, Président de l'Ametrican
Heart Association, a protesté dans un récent communiqué
de presse contre l'article de Gary Taubes dans le New-York Times Magazine
déclarant que "il y a des preuves scientifiques fortes selon
lesquelles un régime contenant un fort pourcentage de graisses
saturées augmente le risque de maladies cardiaques et et de congestion
cérébrale". Pour d'obscures raisons, il n'a pas pu
donner les références pour étayer son propos.
Pire, afin de voler au secours de l'opinion officielle, des porte-paroles
autorisés déforment trop souvent les résultats d'études
scientifiques, espérant que personne ne se mêlera de vérifier
leurs références. Dans le but de discréditer un précédent
article de Gary Taubes dans Science Magazine, The Soft Science of Dietary
Fat du 30 mars 2001, le Dr Scott Grundy, l'un des principaux architectes
du Programme National d'Education sur le Cholestérol, proclame
que l'importance des graisses saturées (dans le déterminisme
des affections en question (NDT)) a été démontrée
par une quantité considérable d'études de grande
qualité, faisant mention d'une revue de 13 références
qui soi-disant confirmaient ses déclarations (Science du 3 août
2001).
Dans une lettre au rédacteur en chef (Science du 22 février
2002), les membres de l'International Network of Cholesterol Skeptics
ont démontré que ces études, soit ne concernaient
pas du tout la question des graisses saturées, soit contredisaient
purement et sdimplement les déclarations de Grundy. Les critiques
de l'article de Gary Taubes, que cite Grundy pour étayer sa position,
ont délibérément choisi d'ignorer ou de réfuter
cette argumentation parue dans le même magazine.
Le Comité des Médecins pour une Médecine Responsable,
un groupe de pression végétalien sous la direction du Dr
Neal Barnard, a récemment établi une liste de maladies graves
dont ils affirment qu'elles sont le résultat d'une consommatoion
excessive de protéines (voir sur www.atkinsalert.org) et ils ont
même fait allusion à ce que les cliniciens prescrivant un
régime fort en protéines et en graisse puissent risquer
de se mettre en situation de poursuites légales.
Ces tactiques variées de harcèlement destinées à
susciter des émotions et des craintes non fondées au lieu
de s'attaquer au fonds des problèmes rappellent, selon Ravnskov,
la position d'un certain sénateur américain, qui a utilisé
tous les moyens imaginables, y compris la calomnie, la menace, l'insinuation
et les allégations fausses pour faire la promotion de ses idées.
L'histoire nous a appris que ceux qui ne tirent pas la leçon de
leurs erreurs sont condamnés à les répéter.
Il y a trop de choses en jeu en l'occurrence pour refaire ces erreurs,
étant donné que nous pourrions ainsi condamner les générations
futures aux troubles de santé résultant de l'obésité
et du diabète.
Les soussignés, représentant de l'International Network
of Cholesterol Skeptics croient sincèrement qu'il est impératif
de réviser d'urgence les recommendations alimentaires officielles
et que leur analyse doive être conduite d'une façon objective
et sans à-priori, basée sur des preuves scientifiques, plutôt
que sur des hypothèses et des spéculations.
Christian B. Allan, Ph.D. Co-author with Wolfgang Lutz of Life Without
Bread: How a Low-Carbohydrate Diet Can Save Your Life
Stephen Byrnes, PhD, RNCP; Hawaii, USA. Author of Diet and Heart Disease:
Its NOT What You Think (Whitman Books; 2001)
Mary Enig, PhD, FACN, Silver Spring, USA. Author of Know Your Fats, Bethesda
Publishing,
Eric Freedland, MD, Consulting Editor, Metabolic Syndrome & Related
Disorders, Buffalo, NY
Barry Groves, PhD; Independent researcher; Oxford, UK. Author of Eat
Fat, Get Thin.
Joel M. Kauffman; PhD, Professor of Chemistry Emeritus, University of
the Sciences in Philadelphia,USA
Malcolm Kendrick, MbChB, MRCGP, Medical Director Adelphi Lifelong Learning.
Macclesfield, UK
Peter H. Langsjoen, MD, FACC, Tyler, Texas, USA, Executive & Scientific
Committee of the International CoQ10 Association.
James McCormick, Fellow Emeritus, Trinity College, University of Dublin,
Ireland. Co-author with Petr Skrabanek of Follies and Fallacies in Medicine.
Kilmer S. McCully, MD, Associate Professor of Pathology, Chief of Pathology
and Laboratory Medicine, Boston Area Consolidated Laboratories, USA. Author
of The Heart Revolution, HarperCollins, 1999).
Dag Viljen Poleszynski; MS, PhD, Professor in Nutrition and Orthomolecular
Medicine, Harstad College, Norway
Uffe Ravnskov; MD, PhD; Independent researcher, Lund, Sweden. Author
of The Cholesterol Myths (New Trends Publishing, Washington 2000).
Paul J. Rosch; MD, Clinical Professor of Medicine and Psychiatry; New
York Medical College. President, The American Institute of Stress; New
York, USA
Ragnhild Rønneberg, PhD, Adviser to the Research Council of Norway;
Oslo, Norway.
Morley C. Sutter, MD, PhD, Emeritus Professor of Pharmacology and Therapeutics,
University of British Columbia, Vancouver, Canada
Jan Wilske, MD, PhD, Chief, Section for General Internal Medicine, Department
of Medicine, Haderslev Hospital, Haderslev, Denmark
Nicolai Worm; PhD, Berg, Germany. Author of Syndrom X oder ein Mammut
auf den Teller (Systemed Verlag, Lünen 2002).
Ce que pourrait être la réponse
Pour qui a lu le livre d'Uffe Ravnskov, (Uffe Ravnskov; MD, PhD; Independent
researcher, Lund, Sweden. Author of The Cholesterol Myths (New Trends
Publishing, Washington 2000), une autorité en matière de
cholestérol et de graisses saturées, la réponse est
que toutes les recherches publiées récemment montrent qu'il
n'y a aucune corrélation entre le cholestérol, le taux de
lipides du sang et les maladies coronaires avec l'ingestion des graisses
traditionnelles (contenues dans le beurre, la crème, les oeufs,
les viandes rouges et même les graisses végétales
dont on se servait traditionnellement pour la friture comme le suif, le
saindoux, les huiles de coco ou de palme. Il est intéressant de
constater que, même dans les cercles médicaux dits orthodoxes,
il y a contestion sur la réalité des données et sur
le fait qu'un résultat d'analyse puisse être utilisé
pour prédire l'évolution d'une asfection cardiaque. Cela
veut dire que la teneur en cholestérol trouvée à
l'analyse du sang n'est pas l'indice de ce que le patient puisse ou non
développer des troubles cardio-vasculaires. Ceux qui ont une teneur
faible en cholestérol sont tout aussi sujets à faire une
crise cardiaque que ceux qui ont un taux élévé de
cholestérol total.
Il reste que dans la pratique, face au client, il est nécessaire
d'avoir une réponse a au sujet de l'analyse effectuée.
Il y a quatre données à considérer pour étayer
la réponse : le cholestérol total, le cholestérol
LDL, le cholestérol HDL et le rapport cholestérol total/cholestérol
HDL. Et pour chaque donnée, on peut diviser la population considérée
en quatre catégories pour les risques de maladies cardiovasculaires
: sans risque, risque léger, risque moyen et risque élevé;
Cholestérol total
Moins de 150 : sans risque
De 150 à 200 : risque faible
De 200 à 250 : risque moyen
Plus de 250 : risque élevé
Un patient présentant une teneur de 290 est dans la catégorie
"risque élevé" pour les maladies cardiaques, mais
il faut savoir qu'un patient ayant une teneur inférieure à
150 le classe dans la catégorie des personnes à plus haut
risque de développer un cancer et à mourir précocement.
Un très grand nombre de gens vivent très vieux et en bonne
santé avec une teneur sanguine élevée en cholestérol.
Cette donnée est donc très peu à prendre en considération.
Cholestérol LDL ou mauvais cholestérol
Moins de 100 : sans risque
De 100 à 130 : risque faible
De 130 à 160 : risque moyen
Plus de 160 : risque élevé
Une teneur supérieure à 200 marque un risque élevé.
Il signifie un déséquilibre dans la circulation des lipides
(acides gras à longues chaines carbonées), que le foie doit
expédier vers les lieux de stockage (adipocytes) ou d'utilisation
cellulaire. C'est le résultat d'un dysfonctionnement hépatique
ou provient d'un stress oxydatif chronique dans le métabolisme
des lipides. Cette donnée a une valeur prédictive meilleure
que la précédente.
Cholestérol HDL ou bon cholestérol
Plus de 75 : sans risque
De 60 à 75 : risquefaible
De 40 à 60 : risque moyen
Au dessous de 40 : risque élevé
C'est l'indication la plus intéressante en matière de pronostic.
On peut ne courir aucun risque de santé avec une teneur en cholestérol
total supérieur à 250 et un HDL de 80. C'est le reflet d'une
activité corporelle (musculaire) importante avec une utilisation
métabolique élevée des graisses;
Ce cholestérol HDL sert au transport des acides gras constituant
les membranes de toutes les cellules de notre corps , ainsi que celle
des organites présents à l'intérieur des membranes
cellulaires. Ces acides gras sont représentés par l'acide
acide stéarique (donnant de la rigidité à la membrane
de la cellule, donc intervenant dans sa forme) et les acides gras "essentiels"
à longue et très longue chaînes carbonée) présents
en grande quantité dans le cerveau et les organes du corps qui
ont des fonctions métaboliques capitales (foie, reins, glandes
digestives,etc). Quand leur structure a subi des dommages, suite par exemple
à l'action des radicaux libres générés lors
des oydations nécessaires à la production d'énergie,
ils doivent être remplacés par des acides gras intacts provenant
des graisses alimentaires, afin que la perméabilité cellulaire
continue à fonctionner normalement. Insolubles dans le sang à
la température de notre corps, les graisses qu'ils composent doivent
être transportées vers le foie en vue de leur destruction.
Pour ce faire, ils constituent des micelles entourées d'une couche
composée de lécithines et de... cholestérol : le
bon cholestérol.
Cholestérol total/ cholestérol HDL
Moins de 3,5 : pas de risque
De 3,5 à 4,5 : risque faible
De 4,5 à 5,5 : rsque moyen
Audessus de 5,5 : risque élevé
Personnellement, je crois avoir compris que ce n'est pas une variété
de lipides de poids moléculaire faible (Low Density Lipids) qui
font aller le cholestérol du foie vers les cellules (cholestérol
LDL), alors que ce seraient des lipides de poids molécualire élevé
(High Density Lipids) qui le font aller des cellules vers le foie, d'où
d'ailleurs il va être excrété sous forme de sels et
pigments biliaires et de... cholestérol. Il n'y a pas contrairement
à ce que perçoivent la plupart des gens deux cholestérols
différents. Il n'y a que des différences de composition
en acides gras des micelles de lipides que le même cholestérol
associé à des lécithines permet de transporter vers
leur lieu d'utilisation ou de destuction. Il n'y a ni bon, ni mauvais
cholestérol. Il y a seulement que la teneur en les diverses catégories
de lipides auxquelles il se trouve associé n'est pas la cause du
développement ou de la prévention d'une maladie, mais qu'elle
est la conséquence dans l'organisme, la traduction du fonctionnement
du métabolisme des graisses alimentaires que nous absorbons, digérons,
mettons en réserve et utilisons pour nos besoins énergétiques
et plastiques.
Il faut se rappeler que plus un patient consomme d'hydrates de carbone,
quelle qu'en soit la nature (même les fruits et les légumes),
plus la teneur en triglycérides est élevée et plus
le cholestérol HDL est faible. C'est particulièrement vrai
quand l'activité physique est faible.
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