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n°4 Juillet 2002
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Pas d'avenir pour les trans ?
Depuis 50 ans, et en dépit de nombreux résultats de recherches
qui prouvaient le contraire, mais qui n'étaient pas divulgués
au public, les fabriquants de margarine américains n 'ont eu de
cesse de passer les 3 messages suivants :
- les acides gras non saturés contenus dans les graisses "partiellement
hydrogénées" sont meilleurs pour la santé que
les graisses animales saturées;
- la consommation moyenne des Américains en acides gras trans
est seulement de 6 à 7 grammes par jour, ce qui n'est pas dangereux
pour la santé:
- les acides gras non saturés, sous entendu ceux des huiles hydrogénées,
abaissent la teneur en cholestérol du sang, ce qui est bon pour
les artères et la prévention des maladies cardio-vasculaires.
Ce n'est qu'en 1990 que les révélations troublantes de
deux chercheurs hollandais, Mensik et Katan, (1) firent les titres de
la une. Ils démontraient que la consommation de margarine augmentait
le risque de troubles coronaires. L'industrie agro-alimentaire - et la
presse - répondirent en faisant la promotion des pâtes à
tartiner en tube, qui contenaient des pourcentages de graisses trans inférieurs
à la margarine traditionnelle à base d'huiles végétales
partiellement ou totalement hydrogénées et colorées
artificiellement pour ressembler à du beurre. Cependant, la majorité
des graisses trans dans l'alimentation habituelle des Américains
ne vient pas de la margarine, mais des shortenings utilisés dans
la friture et les aliments élaborés par l'industrie. La
consommation de shortenings a été à peu près
stable jusqu'en 1960. Ils étaient surtout composés de suif,
de saindoux et de beurre de coco, toutes des graisses naturelles. Ils
furent alors élaborés à base d'huile de soja partiellement
hydrogénée. Leur consommation explosa et tripla entre 1960
et 1993, passant de 10 grammes à plus de 30 grammes par personne
et par jour.
La consommation de trans interfère avec l'utilisation des acides
gras omega-3 (trouvés dans l'huile de poisson, les grains et les
légumes verts), se traduisant par une modification de la perméabilité
cellulaire et la perturbation de la production des prostaglandines. En
1993, George Mann confirma que la consommation de graisses trans augmente
l'incidence des maladies cardiaques, puis en 1995, une équipe européenne
démontra une corrélation positive entre le taux de cancers
du sein et la consommation de graisses trans.
Pour le public, les réductions de la quantité de graisses
trans ingérées ont été plus que compensées
par leur utilisation dans les fast-foods. Au début des années
1980, le Centre pour la Science dans l'Intérêt Public fit
une campagne contre l'utilisation du suif pour la production des frites.
Auparavant, il avait fait campagne contre son utilisation pour frire les
poulets et le poisson. Après quelques hésitations, la plupart
des fast-foods se mirent à utiliser des huiles de soja partiellement
hydrogénées pour toutes leurs fritures. Quelques aliments
frits se sont révélés contenir plus de 51% de graisses
trans.
"L'épidémiologiste Walter Willet a travaillé
pendant de nombreuses années à Harvard sur des données
erronnées, qui n'identifiaient pas les graisses trans en tant que
composants spécifiques du régime alimentaire. Il avait découvert
une relation positive entre la consommation de graisses en général
et, à la fois, le cancer et les accidents cardiaques. Après
que son équipe eût pris conscience de l'intérêt
qu'il y avait de prendre en considération les acides gras trans
dans l'alimentation, ils établirent une nouvelle base de données
qui fut utilisée dans l'analyse d'une enquête de masse sur
les infirmières. Lorsque les chercheurs du groupe de Willet séparèrent
les acides gras trans du reste des graisses, ils furent en mesure de confirmer
des incidences plus élevées du cancer chez celles qui consommaient
de la margarine et des shortenings, mais pas sur celles consommant beurre,
oeufs, fromages et viande. La corrélation entre la consommation
de graisses trans et le cancer ne fut pas publiée dans la grande
presse, mais elle fut rapportée lors de la Conférence de
Baltimore sur les banques de données en 1992."
En 1993, le groupe Willet trouva que les acides gras trans contribuaient
à la genèse des maladies cardiaques. (2) Cette étude
ne fut pas ignorée, mais elle reçut peu d'écho dans
les médias. L'industrie agro-alimentaire continua d'affirmer que
la consommation en graisses trans des Américains se situait dans
la fourchette de 6 à 8 grammes par personne et par jour, quantité
insuffisante pour être la cause de l'épidémie d'accidents
cardiaques. En réalité, la consommation de margarine et
de shortenings des Américains se situe aux alentours de 40 grammes
par personne et par jour, ce qui, en prenant un % moyen de 30 % pour les
acides gras trans, (alors que nombre de shortenings en contiennent plus
de 40%), aboutit à la consommation journalière moyenne de
douze grammes d'acides gras trans par personne.
Dans les faits, cette consommation peut être dramatiquement plus
élevée chez certains individus. Un article du Washington
Post de 1989 rapportait le régime alimentaire d'une adolescente
qui avalait 12 petites brioches et 24 gros biscuits (cookies) sur une
période de trois jours. Son ingestion totale de trans se situait
à au moins 30 grammes de graisses trans par jour et probablement
beaucoup plus. Les chips que les ados consomment en abondance peuvent
contenir jusqu'à 48% de graisses trans, ce qui veut dire la présence
de 45 grammes de graisses trans dans un petit paquet de snacks de 10 onces
(284 grammes) qu'un ado affamé peut avaler en quelques minutes.
Les aliments riches en graisses trans se vendent bien parce que le public
américain est affolé par l'autre alternative : la consommation
des graisses saturées du suif, du saindoux, du beurre, de l'huile
de coco, graisses traditionnellement utilisées pour la friture
et la cuisson au four. Pourtant la littérature attribue un nombre
de fonctions vitales aux graisses saturées de l'alimentation :
elles favorisent l'établissement de l'immunité, sont nécessaires
à la constitution d'un squelette en bonne santé, procure
de l'énergie aux cellules et assurent leur intégrité,
protègent le foie et augmentent l'absorption des acides gras indispensables.
L'acide stéarique du suif a des propriétés hypocholestérolhémiantes
et est l'aliment préféré du coeur. Comme les graisses
saturées sont stables, elles ne rancissent pas facilement et ne
font pas appel aux réserves organiques d'anti-oxydants. Elles ne
favorisent pas le cancer, et elles ne provoquent pas l'irritation des
parois vasculaires.
Une situation qui est en train de changer...
Toutes les semaines à présent sont publiés des articles
sur les graisses trans et leur incidence possible sur le maladies non
trasmissibles, le fléau qui se développe dans les pays industrialisés,
que la prévention non satisfaisante par la distribution au long
cours (à vie ?) de médicaments ne parvient pas à
enrayer et dont le coût fait exploser le budget de leurs assurances-maladie.
Trois articles récemment parus (mars et avril 2002) ne font que
rappeler l'importance du rapport entre les acides gras oméga-6/oméga-3,
soulignant l'importance de l'ingestion d'huile de poisson dans la prévention
du cancer du sein. Le premier paru dans l'International Journal of Cancer
a trait à l'étude effectuée sur 250 femmes atteintes
d'un cancer du sein sans métastases et montre l'effet protecteur
des acides gras oméga-3 sur l'évolution de ces cancers.
Les 2 autres, parus dans le British Journal of Nutrition, numéros
de mars et avril 2002, (vol 87, n° 3 & 4, pages 193-198 et 281-289)
expliquent le mécanisme de l'action des oméga-3 sur les
gènes suppresseurs du cancer BRCA1 (breast cancer gene 1) et BRCA2
(breast cancer gene 2) qui, en temps normal, aident à la réparation
des dommages causés à l'acide desoxyribonucléique
(DNA) et empêchent le développement du processus tumoral.
Les chercheurs ont montré que les graisses oméga-3 de l'huile
de poisson (riches en acides gras DHA et EPA) provoquaient une augmentation
du BRCA1 et du BRCA2, ce que ne réalisaient pas les acides gras
oméga-6. Ils en concluent à la nécessité de
consommer de l'huile de poisson dans la prévention du cancer du
sein, pour ré-équilibrer le rapport oméga-6/oméga-3
de notre alimentation contemporaine, complètement déséquilibré
par le développement de la consommation des huiles végétales
riche en oméga-6 (huiles de maïs, de soja, margarines, huiles
de friture à base d'huiles hydrogénées de soja, coton,
etc). (1-6)
D'autres huiles ont également été utilisées
pour ré-équilibrer ce rapport en apportant l'acide oméga-3
linolénique au moyen de graines ou d'huile de lin, sur d'autres
types de cancers. Ces études ont monté une diminution de
la prolifération des cellules épithéliales des mélanomes
de 40 à 50 % (7), du volume des tumeurs de 50 % (8), du nombre
de métastases de 50 à 60 % (Yan). Il a même été
trouvé un effet anti-oestrogène de la graine de lin égal
à la moitié de celui du tamoxifène, sans les effets
secondaires de ce médicament anticancéreux utilisé
dans le traitement de certains cancers du sein.
Mais il y a des moyens moins "exotiques" de ré-équilibrer
le rapport oméga-6/oméga-3 de notre alimentation. Ce sont
les trois principaux aliments qui sont déconseillés par
tous les adeptes de la théorie lipidique sur la génèse
des maladies cardio-vasculaires : les oeufs, les produits laitiers et
les viandes rouges, supprimés de nos plaisirs gourmands pour raison
de cholestérol et de graisses saturées.Les ruminants sont
particulièrement intéressants dans l'approvisionnement en
acides gras indispensables. Dans le rumen, et seulement dans le rumen,
il y a un microorganisme anaérobie (Butyvibrio fibrisolvens), qui
est capable de bio-hydrogéner l'acide linolénique pour en
fabriquer les "CLA". Les CLA (Conjugated Linoleic Acid) correspondent
à un ensemble d'isomères géométriques et d'isomères
de position de l'acide linoléique (C18 : 2, cis9-cis12, n-6). (11)
Les CLA exercent une multitude de rôles biologiques qui ont fait
l'objet de nombreuses études chez l'animal, en particulier des
effents anti-athérogènes et des effets anticancérigènes.
Les expériences effectuées in vivo et in vitro chez des
rats et des souris ont permis de démontrer que les CLA inhibent,
partiellement, aussi bien l'induction que le développement de tumeurs.
Ils pourraient également agir favorablement sur le risque de dissémination
métastasique. (12) Or ces CLA, ce n'est pas dans le lait écrèmé
0 %, le camembert allégé, les margarines "phytostérolées"
ou le yaourt aux fruits des Weight Watchers que vous irez les chercher
! N'en déplaise à Jean-Pierre Coffe...
Dans le brouillon du rapport de la FAO/WHO paru récemment à
Genève (en juin), les experts donnent pour la première fois,
dans un document sur la prévention des maladies non transmissibles
(obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète gras
non insulino-dépendant), une recommandation sur les acides gras
trans dans l'alimentation : ils doivent représenter moins de 1
% de l'apport énergétique, soit moins de 2 grammes par jour.
Une dépêche du 15 juillet 2002 fait état de ce que
la FDA (Food and Drug Administration) demande à ce que le pourcentage
de graisses trans figure dorénavant sur les étiquettes des
produits alimentaires. Cette proposition fait suite aux conclusions d'un
rapport établi par l'Istitute of Medecine concluant qu'il n'y a
aucun niveau de non toxicité des graisses trans de l'alimentation,
et par conséquent que l'on doit en réduire la consommation
autant qu'il est possible.
Selon Taylor, le rapport "met vraiment l'accent sur la relation
entre l'ingestion de graisses trans et le risque de maladies cardiaques.
Par conséquent il est nécessaire d'en informer les consommateurs".
Walter Willet (toujours lui), de l'Université de Harvard, qui
a consacré sa vie à l'étude des graisses dans le
régime alimentaire, a qualifié le rapport de l'Institute
of Medecine de "en plein dans le mille" et a félicité
la FDA de la promptitude de sa réaction. "Pourtant la chose
la plus triste est que des gens qui voudraient faire de bons choix en
matière de denrées alimentaires consomment, sans le vouloir,
des aliments bourrés de graisses trans, parce que l'étiquette
ne mentionne pas la teneur en graisses trans, alors que nombre de producteurs
ont remplacé les graisses saturées de leurs produits par
des graisses trans afin de leur donner une apparence meilleure pour la
santé."
"Du fait que les graisses trans sont liées au mauvais cholestérol
du sang (LDL), donc en relation avec les maladies cardiaques, le seul
niveau de graisses trans dans la ration est ZERO", selon l'Institute
of Medecine, une des sociétés de l'Académie Nationale
Américaine des Sciences.
Mais il ne faut pas tomber dans l'excès contraire
Il y a certes une relation entre la teneur en acides gras trans du tissu
adipeux chez l'homme et l'origine alimentaire des acides gras trans, essentiellement
les graisses hydrogénées et les graisses laitières.
Dès 1968, S. Kudzal-Savoie et W. Kuzdzal, à la Station Centrale
de Recherches laitières et de Technologie des Produits Animaux
de Jouy-en Josas, avaient mis en évidence divers isomères
d'acides gras diènes (à 2 doubles liaisons) en C18 dans
les matières grasses du beurre, dont les acides "conjugués"
cis-trans et trans-cis linoléiques et montré que leur teneur
variait avec la saison et donc l'alimentation des vaches. Les teneurs
les plus élevées étaient mises en évidence
dans les beurres de pritemps et d'automne (jusqu'à 3 % de la matière
grsse), les plus basses en hiver (0.2 à 1 %). Les auteurs du travail
avaient assimilé ces acides gras, ces CLA avant l'heure, à
la vitamines F. (18)
Chez l'homme, l'acide cis-oléique (C18:1) représente près
de 50% des acides gras du tissu adipeux de réserve. Viennent ensuit
les acides gras saturés, surtout palmitique (C16:0) qui en représente
environ 22 à 25%, . Il n'y a aucune corrélation entre ces
acides gras et l'alimentation, car ils proviennent autant de la synthèse
endogène, en particulier à partir des glucides. Par contre
on peut considérer que les isomères de l'acide oléique
trans, qui représentent 80% des acides gras trans totaux de la
graisse humaine, sont exclusivement d'origine alimentaire. Leur teneur
peut varier du simple à plus du double (autour de 2% en France,
près de 5% au Canada). Cette différence est à rapprocher
du niveau de consommation en C18:1 est nettement plus élevées
au Canada (8,4 grammes par jour par personne) qu'en France (où
elle était seulement de 2,8 grammes par jour et par personne en
1994). On constate le même phénomène dans les pays
d'Europe où la consommation en graisse trans est élévée
(Hoolande : 3,3; Grande- Bretagne : 3,0; Norvège : 2,9). Par contre
elle est plus faible en Grèce (0,6) et en Espagne (1.2). (19)
Il est permis de penser que la nature des isomères de l'acide
oléique provenant de la bio-hydrogénation de l'acide linolénique
par Butyvibrio fibrisolvens dans la panse de la vache n'a pas tout à
fait la même configuration spatiale que celle résultant de
l'hydrogénation catalytique d'une huile de soja. Ce ne devrait
pas être très difficile, ni très couteux pour notre
industrie laitière ou pour les organismes chargés de la
promotion des produits laitiers de nous en apporter la preuve.
La vogue du beurre tartinable au sortir du frigo devait aussi s'appuyer
sur la composition en acides gras provenant de l'herbe de printemps et
d'automne, en particulier en ces CLA dont on dit le si grand bien. Ca
nous changerait un peu de l'oméga-3 que veut nous vendre la pub,
bientot sous forme d'huile de poisson ou de foie de requin en capsules,
et ça ne serait probablement pas moins efficace pour notre santé,
ni celle, financière celle-là, des producteurs de lait.
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high density lipoprotein cholesterol levels in healthy subjects. 1990
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and risk of coronary disease in women. 1993 The Lancet, 341 : 581-585
1) Bougnoux P, Koscielny S, Chajes V, Descamps P, Couet C, Calais G.
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of the risk of early metastasis in breast cancer. Br J Cancer. 1994 Aug;70(2):330-4.
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17) Fuller R.. History and development of probiotics. In "Probioticqs",
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18) S. Kuzdzal-Savoie et W Kuzdzal, (1969) . Contribution à l'étude
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