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-----Message d'origine-----
De : Mauirice LEGOY <maurice.legoy@wanadoo.fr>
À : Jacques CHIRAC <webmestre@www.elysee.fr>
Date : dimanche 23 mars 2003 04:02
Objet : Tr: Pour vous rafraîchir la mémoire..

Attention de Monsieur Hervé Lejeune
 
 
-----Message d'origine-----
De : Mauirice LEGOY <maurice.legoy@wanadoo.fr>
À : Hervé GAYMARD <Herve.GAYMARD@agriculture.gouv.fr>
Date : dimanche 23 mars 2003 04:00
Objet : Pour vous rafraîchir la mémoire..

En me permettant de rappeler que le Préfet de l'Eure de l'époque était Mr Thierry Klinger, actuel Directeur de la DGAL et que le procureur déclencheur de la fameuse affaire de la 13ème vache est devenu un sous-préfet dans quelqu'arrondissement alsacien!...

Enfin une bonne question!

Questions parlementaires

QUESTION ÉCRITE E-0451/03

posée par Dorette Corbey (PSE) à la Commission

(10 février 2003)

Objet: Utilisation de farines animales

En vertu du règlement de la Commission (CE) n° 1326/2001(1), l'utilisation de protéines d'origine animale pour l'alimentation des animaux d'exploitation fait pour l'instant l'objet d'une interdiction provisoire, qui expire le 1er juillet 2003.

La Commission a-t-elle l'intention de proroger, pour les porcs et les poulets, l'interdiction de l'utilisation de farines animales de la catégorie 3 (conformément au règlement (CE) n° 1774/2002(2))? Dans l'affirmative, comment?

Quelles sont les raisons scientifiques justifiant le maintien de l'interdiction de l'utilisation des farines animales de la catégorie 3?

Quelles sont les conséquences pour l'environnement de l'interdiction de l'utilisation des farines animales et quel problème les déchets en résultant posent-ils?

À combien s'élèvent (se sont élevés) les coûts de l'interdiction de l'utilisation des farines animales de la catégorie 3?

La Commission estime-t-elle que l'interdiction de l'utilisation des farines animales de la catégorie 3 pour l'alimentation des poulets et des porcs ne peut être prorogée que si des raisons scientifiques permettent de conclure que la levée de cette interdiction provoquera un risque pour la sécurité alimentaire?

(1) JO L 177 du 30.6.2001, p. 60.

(2) JO L 273 du 10.10.2002, p. 1.

Réponse préliminaire ("Word") Langue originale de la question: NL

Question non encore publiée au JO

Et mes réponses anticipées

Et bien d'autres encore sur

http://www.mhr-viandes.com/fr/docu/docu/d0000972.htm#VF

 

#136 - 15 au 21 juin 2001

Actualités - Toutes viandes

Farines animales, on s'étonne !…

Dernière modification : 16/06/01

voir le dossier Tribune Libre

Au travers des médias, le public est en train de découvrir que les "farines", que l'on a malencontreusement interdites dans la précipitation d'un affolement national, motivant une intervention solennelle du Président de la République au journal télévisé de 20 heures, que ces fameuses farines donc, et tout ce qui de près ou de loin touche au traitement des déchets de l'industrie de la viande, sont bien encombrantes.

En moins de 6 mois, voilà qu'on a rempli à plus de 80% les capacités de stockage que l'on a eu bien de la peine à recencer pour mettre hors circuit, sans même avoir la moindre idée de la durée prévisible de cette mise à l'écart, des centaines de milliers de tonnes de denrées alimentaires de grande valeur biologique et économique, pour les détruire par des procédés qui restent à inventer ou à mettre au point, et qui quels qu'ils soient nécessiteront la mise en oeuvre de plus de calories fossiles qu'ils ne produiront de calories récupérables. Au créneau, messieurs les écolos !

Cela montre bien l'improvisation qui a présidé à la gestion de tout cette "crise 2000 de la vache folle", qui a été déclenchée vraiment sans raison …

- par une vache qui vraisemblablement n'était pas folle,

- envoyée à l'abattoir par des personnes qui n'étaient certainement pas en mesure d'en faire le diagnostic ,

- qui n'a pas été examinée sur pied avant sa mise à mort,

- "euthanasiée" à coup de matador...,

- suite à une plainte d'un directeur des services vétérinaires départementaux,

- à un procureur en mal de notoriété médiatique,

- relayé par un Préfet de la République tout heureux d'avoir à gérer le premier cas de vache folle survenu dans son département,

- dans un contexte de suspicion générale sur la qualité sanitaire de la viande de bœuf,

- entretenu par les communiqués successifs de l'AFSSA à la presse préconisant, après le retrait de la consommation de la cervelle et de la moelle épinière des animaux apparemment sains, celui de l'extrémité distale de leur iléon, puis de l'ensemble de leur intestin grèle, puis de leur thymus (ris), et enfin de leurs vertèbres,

- dans des récits journalistiques propres à donner la trouille aux plus intrépides.

Le "hic", c'est qu'ils représentent des volumes très importants, ces co-produits de la transformation des carcasses, pour répondre aux besoins et aux impératifs de la consommation actuelle et de la distribution moderne. En voici quelques éléments (source Sifco).

Les matières premières pour l'ensemble des co-produits animaux s'établissait en 1999 à 2,8 millions de tonnes, à comparer aux 577.000 tonnes de matières à détruire (cadavres, saisies, matériaux à risques spécifiés). En clair, nous produisons à partir des carcasses des animaux, dont nous mangeons les muscles et quelques abats, 5 fois plus de déchets que n'en produisent la mortalité en élevage, les saisies par les inspecteurs dans les abattoirs et sur toute la chaîne de commercialisation, et les denrées mises à l'écart pour cause de précaution (matériaux à risques spécifiés). Tous ceux qui ont déjà croisé une dinde sur leur route sont à même d'imaginer ce qu'il faut en éliminer pour retrouver à l'étal du boucher les escalopes et les cuisses qu'ils ingurgitent. Salut le gaspi !

La production des produits valorisés en France s'établissait en 1999 au total à 1,135 million de tonnes.

- Filière cuisson (os et viandes) : 435.000 t de farines de viande, 160.000 t de graisses animales (issues du process des fabrications de farines),

- Filière sang : 25.000 t de farines de sang et de poudre de plasma,

- Filière fonte : 150.000 t de graisses de fondoir (issues des espèces : bœuf, porc, volailles), 32.000 t de cretons,

- Filière gélatine : 48.000 t d'os à gélatine dégraissés, 27.000 t de graisses d'os, 19.500 t de poudre d'os,

- Filière volailles : 28.000 t de farines de plumes, 128.000 t de farines de volailles, 51.000 t de graisses de volailles,

- Filière poisson : 25.000 t de farines de poissons et 9.000 t d'huile de poisson. Sans oublier les 65.000 t (environ) importées des productions spécialisées de farines de poisson issus de la pèche au large.

Au total, un valorisation globale potentielle de 2 milliards de francs par an, qui permettaient aux industriels de récupérer ces déchets pratiquement sans aide publique et économisaient autant en matière d'importations de protéines, de graisses, de phosphate alimentaire, et bientôt de remplaçants de nos gélatines animales. Il faut à présent réaliser les mêmes opérations avec les mêmes entreprises, que l'on paye pour faire le travail, régler le transport de tous ces matériaux vers les lieux de stockage recencés (ou réquisitionnés), et assurer la maintenance et la sécurité de ces stocks, jusqu'à ce qu'une bonne fée nous donne enfin les moyens de les faire disparaître. Pour quel coût ?

Cette politique de gribouille est le résultat de l'application aveugle du principe de précaution-parapluie, inventé par nos politiques soucieux de ne pas avoir à faire face à une situation du type "sang contaminé", et basée sur deux postulats :

- le consommateur-lecteur (auditeur) -électeur a toujours raison;

- devant plusieurs scénarios possible, il faut toujours choisir, quand on n'a pas d'autres certitudes, celui qui est le plus catastrophique.

Et vogue la galère !..

Il se dit que l'on envisage de réquisitionner des terrains militaires pour faire face à l'urgence. Je parie que l'on a pensé aux soutes du Charles de Gaulle et aux hangars de nos arsenaux désaffectés.

On ne veut pas voir que la seule façon de recycler tous ces déchets de notre façon de consommer gaspilleuse, c'est de le faire au travers de l'incorporation dans les aliments destinés aux animaux. Sans faire prendre le moindre risque à quiconque consommera la chair de ces volailles, de ces cochons ou de ces poissons.

Seulement il faut expliquer tout ça au public, le rassurer sur la sécurité des denrées qu'on lui propose de consommer. Après tout ce qu'il a entendu comme énormités, cela ne va pas être facile. Raison de plus pour commencer le plus vite possible…

Maurice Legoy, Docteur-Vétérinaire

Dernière modification : 11/09/01

M. Legoy répond à la polémique créée sur les cas de nvMCJ

voir le dossier Tribune Libre - voir le dossier Prion et maladie de Creutzfeldt-Jakob

Oui! mais...

P'têt ben qu'non !...

Les commentateurs qui nous annoncent le doublement des cas de 1999 à l'an 2000 pour le nvMCJ oublient de mentionner que le nombre de cas recensés était passé de 18 à 15 de 1998 à 1999, soit près de 20 % de moins. Si les "colporteurs" de mauvaises nouvelles étaient honnêtes, ils nous avoueraient que le nombre de cas de nvMCJ est passé de 18 cas en 1998 à une perspective de 25 pour l'année 2001, en supposant que les 4 mois qui restent soient sur la même pente, et à 33 cas si on y ajoute les "encore" vivants à la triste liste, même si l'examen histologique à venir après leur décès ne confirme pas l'erreur de diagnostic de celui qui l'a posé sur une suspicion due à l'âge auquel la malheuse victime a présenté les premiers sympômes. Et en oubliant l'évolution parallèlement contraire des cas "sporadiques et des "nvCJD comme les cataloguent l'Institut de Glascow.

Pour un peu, ils regretteraient que les "nouveaux" cas qui vont se déclarer puissent avoir la perspective d'en "guérir" ou plus exactement d'en mourir fatalement. C'est comme si on ajoutait les grands blessés des accidents de la route aux morts relevés sur les lieux de l'accident, y compris ceux qui ont suvécu pendant quelques jours (plus de 8 ?) à leurs blessures mortelles.

J'ai toujours fait preuve d'optimisme en ces matières et je n'ai jamais été trop déçu de voir cette façon de vivre : tôt ou tard ; et mon sentiment a toujours été que ce serait pour plus tôt que plus, on aura trouvé la solution..., à défaut d'avoir trouvé la bonne explication.

Et ce n'est pas l'annonce (plutôt discrète) de la "suspicion" d'un nouveau cas en France qui va me faire changer d'avis. Le personnel médical qui soigne la malheureuse "suspecte" serait parmi les seuls qui ne soient pas au courant de l'actualité pour rester les bras croisés et ne pas tenter d'apporter un traitement, même si celui-ci n'est pas orthodoxe et va en l'encontre des idées "professées" jusqu'ici.

Que voulez-vous ? il est vrai que je ne suis qu'un vieux véto ( et praticien un peu spécial) c'est-à-dire un... EMPIRIQUE !

Vivent les empiriques…

Auteur :

ESB: La politique de Gribouille

voir le dossier Tribune Libre

Auteur : Maurice Legoy, Docteur-Vétérinaire

Dernière modification : 04/10/01

Au travers des médias, le public est en train de découvrir que les "farines", que l'on a malencontreusement interdit dans la précipitation d'un affolement national, motivant une intervention solennelle du Président de la République au journal télévisé de 20 heures, que ces fameuses farines donc, et tout ce qui de près ou de loin touche au traitement des déchets de l'industrie de la viande, sont bien encombrantes.

En moins de 6 mois, voilà qu'on a rempli à plus de 80% les capacités de stockage que l'on a eu bien de la peine à recenser pour mettre hors circuit, sans même avoir la moindre idée de la durée prévisible de cette mise à l'écart, des centaines de milliers de tonnes de denrées alimentaires de grande valeur biologique et économique, pour les détruire par des procédés qui restent à inventer ou à mettre au point et qui, quels qu'ils soient, nécessiteront la mise en oeuvre de plus de calories fossiles qu'ils ne produiront de calories récupérables. Au créneau, messieurs les écolos !

Cela montre bien l'improvisation qui a présidé à la gestion de tout cette "crise 2000 de la vache folle", qui a été déclenchée vraiment sans raison …

- par une vache qui vraisemblablement n'était pas folle,

- envoyée à l'abattoir par des personnes qui n'étaient certainement pas en mesure de faire le diagnostic de la maladie,

- qui n'a pas été examinée sur pied avant sa mise à mort,

- "euthanasiée" à coup de matador...,

- suite à une plainte d'un directeur des services vétérinaires départementaux,

- à un procureur en mal de notoriété médiatique,

- relayé par un Préfet de la République tout heureux d'avoir à gérer le premier cas de vache folle survenu dans son département,

- dans un contexte de suspicion générale sur la qualité sanitaire de la viande de bœuf,

- entretenu par les communiqués successifs de l'AFSSA à la presse préconisant, après le retrait de la consommation de la cervelle et de la moelle épinière des animaux apparemment sains, celui de l'extrémité distale de leur iléon, puis de l'ensemble de leur intestin grêle, puis de leur thymus (ris), et enfin de leurs vertèbres,

- dans des récits journalistiques propres à donner la trouille aux plus intrépides.

Le "hic", on l'a vu ci-dessus, c'est qu'ils représentent des volumes très importants, ces co-produits de la transformation des carcasses, pour répondre aux besoins et aux impératifs de la consommation actuelle et de la distribution moderne. Au total, une valorisation globale potentielle de 2 milliards de francs par an, qui permettaient aux industriels de récupérer ces déchets pratiquement sans aide publique et économiseraient autant en matière d'importations de protéines, de graisses, de phosphate alimentaire, et bientôt de remplaçants de nos gélatines animales. Il faut à présent réaliser les mêmes opérations avec les mêmes entreprises, que l'on paye pour faire le travail, régler le transport de tous ces matériaux vers les lieux de stockage recensés (ou réquisitionnés), et assurer la maintenance et la sécurité de ces stocks, jusqu'à ce qu'une bonne fée nous donne enfin les moyens de les faire disparaître. Pour quel coût ?

Cette politique de gribouille est le résultat de l'application aveugle du principe de précaution-parapluie, inventé par nos politiques soucieux de ne pas avoir à faire face à une situation du type "sang contaminé", et basée sur deux postulats :

- le consommateur-lecteur (auditeur)-électeur a toujours raison;

- devant plusieurs scénarios possibles, il faut toujours choisir, quand on n'a pas d'autres certitudes, celui qui est le plus catastrophique.

Ils se sont mis dans une seringue à suivre les avis des "scientifiques" de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, qui n'engagent qu'eux, et ils ont démissionné complètement de leurs prérogatives par manque de courage politique et d'absence totale de vue à long terme.

Et vogue la galère ! ..

On ne veut pas voir que la seule façon de recycler tous ces déchets de notre façon de consommer gaspilleuse, c'est de le faire au travers de l'incorporation dans les aliments destinés aux animaux. Sans faire prendre le moindre risque à quiconque consommera la chair de ces volailles, de ces cochons ou de ces poissons.

On ne nous a pas encore dit selon quel "process" va être entreprise la "destruction" des animaux que l'on s'acharne à identifier, uniquement pour se faire une idée précise(?) de l'importance de la "contamination" du cheptel français, laitier essentiellement, et probablement de la souche "primholstein". En raison de la philosophie qui prévaut chez les "scientifiques" décidant des avis émis par l'AFSSA, je ne doute pas une seconde que ce ne soit par le "stamping out", c'est-à-dire "l'euthanasie" de tous les animaux, y compris les nouveau-nés, qui ont la malchance d'appartenir au propriétaire de l'animal trouvé positif à la réaction au fameux test "prionics", dont personne jusqu'à présent n'a l'air de se soucier du degré de fiabilité. Personnellement je n'ai jamais eu à m'y frotter qu'une seule fois dans cette "énigme de la 13ème vache", et ma conviction profonde est que cette pauvre vache en question n'était pas plus atteinte de l'ESB que je ne le suis de la nvMCJ ! Erreur ? Coup monté ? Coup tordu ? Arnaque ? Mépris de l'examen clinique ? Ignorance totale du contexte, des commémoratifs ? Compte-tenu de ce qui s'est passé, de ce qui s'est dit et écrit, de ceux qui ont dit ou écrit ce qu'ils ont claironné et mis en titre, il est nécessaire d'élucider le "Mystère".

Commençons par tordre le coup à un bobard. La mesure serait justifiée pour rassurer le consommateur et lui donner une garantie sur la sécurité qu'elle apporterait aux viandes proposées à l'étal. Je ne crois pas un seul mot de cette argumentation et permettez-moi de penser (tout haut) le contraire. Mettons-nous dans la peau de la ménagère lambda qui, lors de son trajet automobile vers la grande surface qu'elle fréquente, entend à la radio du bord, au dernier bulletin d'informations, qu'on vient de mettre en évidence les réactions positives aux tests de détection dans trois ou quatre départements. Peu lui chaut que ce soit un cas clinique ou la conséquence d'un résultat positif de l'examen d'un animal mort ou accidenté, sa conclusion est la même : il faut quand même que ce soit dangereux, cette histoire de "vache folle", pour qu'on en soit arrivé à mettre en place des mesures aussi radicales, analogues à celles que l'on claironne lors de l'apparition d'un cas de fièvre aphteuse ou de peste porcine dans un élevage, la destruction de troupeaux entiers "contaminés". La fréquence accrue et la localisation des annonces d'un bout à l'autre de l'hexagone n'ont rien de rassurant pour l'inciter à revenir sur sa décision d'aller choisir ailleurs qu'au rayon bœuf la grillade du dîner en famille...

Il serait sage de tirer les conclusions qui s'imposent des affirmations que rien ne semble contredire à ce jour :

- absence de pouvoir infectieux du muscle et de la rate;

- absence du prion au niveau de l'intestin chez les animaux "infectés" naturellement (Fraser et Foster, 1994) ;

- les tests utilisés actuellement ne détectent "l'infection" qu'au stade final de la maladie, au mieux 3 à 9 mois avant l'apparition des signes cliniques;

- les premiers signes cliniques sont observés à partir du 35° mois et de façon plus constante entre 38 à 40 mois.

On est donc fondé à s'interroger sur ce à quoi rime cette systématisation des tests sur tous les animaux de plus de trente mois présentés dans un abattoir.

Les gens raisonnent comme si ce qui s'est passé en Grande-Bretagne allait se répéter chez nous. Il y a un risque vraiment très mince, puisque :

- on admet, à tord peut-être, mais c'est sur cette idée qu'est justifiée la politique sanitaire actuelle, que la seule explication à l'apparition de cette nvMJC chez les humains est due à la consommation de viande d'animaux qui étaient porteurs de prions absorbés en "cannibalisant" d'autres animaux (moutons? , Autres bovins?, chats?, ...), au travers de la distribution d'aliments du bétail contenant des farines animales, essentiellement des poudres de viande et d'os, préparées selon un procédé ne garantissant pas l'inactivation d'un agent contaminant (non infectieux apparemment).

- les farines de "viande et d'os" sont aujourd'hui uniquement des farines de "déchets" de parage d'animaux bons pour la consommation, sans ajouts de cadavres d'animaux morts de maladie, d'accident ou de... vieillesse ;

- elles ont subi à présent un traitement thermique qui semble ne pas soulever de critiques, avec inactivation des prions improbables (disons au moins 80%);

- on a interdit l'utilisation des farines animales dans l'alimentation des bovins depuis plus de 10 ans, et même si quelques fraudeurs, aussi gros qu'ils aient pu être, ont utilisé de la farine de viande anglaise prohibée importée illégalement dans des aliments porcs ou volailles, ce n'était pas pour l'incorporer dans des aliments pour vaches laitières;

- le problème de la contamination dans les usines d'aliment est marginal et pourrait être encore amélioré par le "rinçage" des circuits de fabrication ou des véhicules de transport avec une quantité faible (quelques dizaines de kilos quand on passe des aliments bovins aux aliments pour autres espèces). Notez d'ailleurs que nombre de groupes importants ont spécialisé leurs usines de fabrication et ne fabriquent plus d'aliment pour bovins là où ils fabriquent des aliments pour les porcs ou pour les volailles.

Quant à l'abatage de je ne sais combien de millions d'animaux de plus de 30 mois, c'est idiot, n'en déplaise à L. Guyeau. Cela ne garantit en rien l'absence de survenue de la maladie de la vache folle sur de plus jeunes et la dangerosité de leur viande, à moins d'admettre que les risques de contamination croisée soient nuls ou avec des farines de viandes sans risques après cette date et qu'il n'y ait pas eu d'importations frauduleuses de farines de viandes anglaises fabriquées avant la rectification du process de fabrication. D'après la "télé", il ne semble pas que cela ait été le cas.

On ne voit pas par ailleurs pourquoi, en dehors d'un souhait exprimé par le chef de l'Etat et des désirs des foules apeurées par ce que n'importe qui ait eu la possibilité de faire une déclaration à un micro ou à une caméra, ce qui a justifié le "suivisme" du gouvernement, dans sa décision d'interdire les farines animales dans l'alimentation des porcs, des volailles et des poissons, animaux chez qui tous ceux qui s'y sont escrimés, et Dieu sait qu'il y en a eu !, n'ont jamais réussi à détecter un signe clinique quelconque ou un dosage au laboratoire qui eût été le témoin irrévocable de la transmission de la maladie à ces espèces de l'ESB par voie digestive.

Car c'est une chose que de transmettre cette "affection", chez un porc ou un une souris par voie intracrânienne de plusieurs milliers de doses infestantes et c'en est une tout autre d'y arriver en faisant ingérer à quelques-uns de leurs congénères des centaines de grammes journalières de cerveau ou de moelle épinière particulièrement contaminée par du prion anormal, en provenance d'un animal en phase finale d'évolution de la maladie!

Il faut cesser, si l'on désire ne pas déstabiliser la ménagère en route pour effectuer ses achats, de claironner "urbi et orbi" la détection par le laboratoire d'un animal positif sans avoir montré le moindre signe clinique de son vivant et cesser de jouer avec l'excès de transparence. Ne leur en déplaise, tous ceux qui ont la trouille d'attraper l'improbable maladie ne sont pas prêts à assumer une saine ligne de conduite responsable à l'égard du risque que comporte toute existence : celle d'un "risque". Pourtant, le risque, c'est la vie!

Et pendant qu'on polémique, allons-y : il faut interdire de médias les experts actuels de l'AFSSA et faire chanter une chanson réaliste par d'autres acteurs, des "scientifiques" indépendants qui ne soient pas obnublés par une pensée unique acquise lors des réunions qu'ils ont vécues en vase clos, chacun cherchant à présenter une position unanime en cachant au public les opinions divergentes sur le sujet.

Pour une raison encore obscure à ce jour, mais qui pourrait bien n'être qu'une banale carence en cuivre des sols où sévit la maladie de la vache folle, l'Europe a dépensé plus de 50 milliards pour financer les recherches destinées à éclaircir le mystère de cette protéine, le prion, qui se mettrait à se reproduire un beau jour. Quant à ce qu'elle aura dépensé pour interdire à ce fameux prion d'arriver dans notre assiette, qui le saura jamais ?

Nonobstant le fait que jamais on n'ait vu une simple protéine se répliquer, qu'on n'ait pas encore réussi à transmettre la maladie d'une vache à une autre en lui faisant ingérer des matériaux contaminés, qu'on n'ait aucune preuve que la consommation de denrées provenant d'un animal atteint d'ESB puisse "contaminer" un animal sain, on continue d'agir comme si la maladie de la vache folle était due à un agent d'une virulence jamais rencontrée jusqu'à maintenant, justifiant des mesures d'extrême précaution destinée à faire la démonstration que le risque zéro existe, même en biologie.

Ce qui a court à l'heure actuelle en matière de dépistage systématique, d'interdiction de valorisation des déchets d'abattoir par leur incorporation dans les aliments pour porcs, volailles et poissons, d'élimination systématique de matériaux dits à risque pourrait bien dans un avenir, rapproché espérons-le, se révéler être un combat contre un fantôme, celui de la perspective qu'un gastronome en culottes courtes puisse être contaminé par le soi-disant nouveau variant de la Maladie de Creutzfeldt-Jacob, transmis par un hamburger d'origine hyper-contrôlée, quoique toujours suspecte.

Soyons sérieux.

Il n'est pas admissible qu'au vu du déroulement de la maladie de la vache folle en Grande-Bretagne, de l'évolution de la maladie due au nouveau variant de la maladie de Creutzfeld-Jacob chez l'homme, en Grande-Bretagne toujours, où la quasi-totalité de la population a été exposée dans les années 1980, telle que le rapportent les statistiques de l'unité de l'Université de Glasgow chargée de la surveillance de "l'épidémie", nos experts de l'Afssa se précipitent sur la moindre expérience semblant prouver le bien fondé de leurs convictions et en soient encore à préconiser des mesures que notre ministre de l'Agriculture qualifie "d'extrême précaution". La dernière en date étant la possibilité que "l'agent" de l'ESB puisse contaminer les moutons, représentant alors comme un réservoir potentiel d'un prion susceptible de contaminer les chrétiens !

Songez que, chez nos voisins où des centaines de milliers d'animaux contaminés sont passés dans la chaîne alimentaire, la quasi-totalité des britanniques a ingéré plus de cinquante repas contenant des matériaux à haut risque.

Et je te coupe les têtes des agneaux de plus de six mois, et je te les ampute de leurs amourettes et de leurs amygdales, à défaut de pouvoir supprimer chipolatas et merguez aux adeptes du barbe-cueing dominical au jardin.

Tout cela parce qu'un obscur chercheur, dans un laboratoire situé je ne sais où, publie dans une revue dite scientifique, qu'il a réussi à "transmettre" l'agent de la vache folle à un mouton, en lui injectant dans le crâne je ne sais combien d'unités infectantes contenues dans la cervelle d'un bovin mort de la maladie sous la forme d'un homogénéisat ! Faisant par là franchir, une fois de plus, au prion la barrière des espèces...

Ce qui prouve qu'il est dangereux de confier à des experts le soin de régenter ce que nous mettons dans nos assiettes et que nos politiciens décideurs ne font aucun cas des incidences que leurs décisions ont sur les prélèvements fiscaux de nos concitoyens, en n'étant pas capables d'évaluer suffisamment tôt la réalité d'un risque potentiel.

Les commentateurs qui nous annoncent le doublement des cas entre 1999 et l'an 2000 pour le nvMCJ oublient de mentionner que le nombre de cas recensés était passé de 18 à 15 de 1998 à 1999, soit près de 20 % de moins. Si les "colporteurs" de mauvaises nouvelles étaient honnêtes, ils nous avoueraient que le nombre de cas de nvMCJ est passé de 18 cas en 1998 à une perspective de 25 pour l'année 2001, en supposant que les 4 mois qui restent soient sur la même pente, et à 33 cas si on y ajoute les "encore" vivants à la triste liste, même si l'examen histologique à venir après leur décès ne confirme pas toujours l'erreur de diagnostic de celui qui l'a posé sur une suspicion due à l'âge auquel la malheureuse victime a présenté les premiers symptômes. Et en oubliant l'évolution parallèlement contraire des cas "sporadiques et des "nvCJD comme les cataloguent l'Institut de Glasgow.

Pour un peu, ils regretteraient que les "nouveaux" cas qui vont se déclarer puissent avoir la perspective d'en "guérir" ou plus exactement de ne pas mourir fatalement. C'est comme si on ajoutait les grands blessés des accidents de la route aux morts relevés sur les lieux de l'accident, y compris ceux qui ont survécu pendant quelques jours (plus de 8 ?) à leurs blessures mortelles.

J'ai toujours fait preuve d'optimisme en ces matières et je n'ai jamais été trop déçu de voir confirmer cette façon de vivre : tôt ou tard , et mon sentiment a toujours été que ce serait pour plus tôt que plus tard, on aura trouvé la solution..., à défaut d'avoir trouvé la bonne explication.

Et ce n'est pas l'annonce (plutôt discrète) de la "suspicion" d'un nouveau cas en France qui va me faire changer d'avis. Le personnel médical qui soigne la malheureuse "suspecte" serait parmi les seuls qui ne soient pas au courant de l'actualité pour rester les bras croisés et ne pas tenter d'apporter un traitement, même si celui-ci n'est pas orthodoxe et va en l'encontre des idées "professées" jusqu'ici.

Que voulez-vous ? il est vrai que je ne suis qu'un vieux véto ( et praticien un peu spécial) c'est-à-dire un... EMPIRIQUE !

Vivent les empiriques…

Il faut laisser la place à un peu de bon sens dans nos comportements et savoir prendre des risques : le risque, c'est la vie.

Il est vrai qu'à l'époque où la famille d'un malade traîne devant les tribunaux un médecin de bonne foi, qui a prescrit un traitement à l'hormone de croissance contaminée produite par l'Institut Pasteur, pour pallier chez un enfant les conséquences du nanisme que ses parents lui ont transmis, il y a lieu de s'interroger.

Avec la façon dont certains juges appréhendent les évènements, personne n'est sûr de l'issue de telles démarches...

Dossier Tribune libre

Auteur : Maurice Legoy, Docteur-Vétérinaire

Dernière modification : 12/07/02

Tribune libre: MCJ, la mémoire courte…

Le nombre de personnes atteintes par la forme humaine de la maladie de la vache folle (le variant Creutzfeldt-Jakob, MCJ) pourrait doubler d'ici quatre ans au Royaume-Uni, selon le rapport annuel d'un comité d'experts conseillant le gouvernement britannique et publié mercredi…, voir le 10.07.2002.

Après ça, il faudra m'expliquer comment la mortalité due au variant de ma MCJ a augmenté, en dehors des comparaisons de prévisions statistiques, que démentent des statistiques "réelles" (déjà manipulées, j'ai déjà montré pourquoi) :

Ce qu'ils ont écrit dans le 9ème rapport annuel (Juillet 2001)

2.2 Variant Creutzfeldt-Jakob disease

Up to 31st January 2001, 93 cases of definite or probable vCJD had been identified in the UK (75 definite, 2 probable awaiting neuropathological confirmation, 9 probable who did not undergo post mortem and 7 probable cases still alive). Forty-two (45%) of the 93 cases were women. The median age at onset of disease was 26 years and the median age at death 28 years (compared with 65 years for the median age at death for sporadic CJD). The youngest case was aged 12 years at onset while the oldest case was aged 74 years. Up to 1999, the oldest case was 53 years (age- and sex-specific mortality rates for vCJD over the time period 1 May 1995 to 31 January 2001 are shown in Figure 5). The median duration of illness was 13 months (range 6-39).

Prediction for deaths in 2001

From the model, if the current trend continues, the predicted total number of deaths for 2001 is 36 with a 95% confidence interval of 21 to 58.

Ce qu'ils viennent d'écrire dans le 10ème rapport annuel (Juillet 2002)

Figure 7 shows the observed numbers of deaths by quarter with a fitted underlying exponential trend and 95% confidence interval.

The estimated annual increase is 23% per year, 95% CI (8% to 41%). The estimate of the current quarterly number of deaths is 7.0. As with onsets, the model which included a quadratic term did not give a significantly better fit (p=0.20) so the data are consistent with a continuing exponentially increasing trend. The value for the quadratic term is, however, negative which is also consistent with an epidemic reaching its peak.

Prediction for deaths in the next 12 months

From the model, if the exponential trend continues, the predicted total number of deaths from January 2002 to December 2002 is 32 with a 95% confidence interval of 19 to 47.

Après cela, comment peut-on déduire que la mortalité par MCJ va doubler dans les 4 ans qui viennent ? Puisqu'on a "officiellement constaté en 2001 seulement 20 cas de vMCJ (après 28 en l'an 2000), dont près de la moitié n'ont pas été confirmés par examen histopathologique, et que pour les 6 premiers mois de 2002, on en est à 11 cas constatés, dont 6 non confirmés.

Cela tourne à la désinformation totale. Qui va oser enfin dire que la vMJC n'a existé que dans l'imagination de ceux qui l'ont inventée (et qui en commentent les statistiques). Incohérences...

Auteur : Maurice Legoy, Docteur-Vétérinaire

Dernière modification : 28/06/02

Tribune libre / ESB : Prêcher dans le désert ?

Tribune libre

N'en déplaise à Maître François Honnorat, l'avocat des familles Eboli et Consorts, toujours paré à sortir les chiffons rouges de l'inconscience des pouvoirs publics à ne pas avoir interdit la consommation de viande de boeuf en raison de sa toxicité et des profits pharaoniques réalisés par les industriels de l'alimentation animale, sciemment dispenseurs de prions en recyclant, dans leurs louches boutiques, des ingrédients plus que suspects, il reste que :

- l'ESB n'est pas une maladie transmissible

- la consommation de viande de boeuf n'est pas à l'origine de la mort des victimes dont il défend la cause des parents, en pourfendant à tort (et à travers) avec la complicité de médias qui veulent continuer à propager des idées qu'ils ont mises sur les ondes et sur leurs papiers sans seulement évoquer les zones d'ombre de la pensée "bien pensante"

- le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jacob n'a jamais été variant

- la maladie de Creutzfeld-Jacob due à un "hypothétique nouveau variant" n'a jamais existé que dans l"'imagination de ceux qui l'ont décrite : nous sommes en présence de cas purs et durs de maladie de Creutzfeldt-Jacob sporadique

Je ne ferai pas l'injure à mes habituels lecteurs de redémontrer ce que j'essaye de prouver, au travers des résultats obtenus par chercheurs "indépendants" interposés, depuis plus de deux ans à présent. Ils n'ont qu'à feuilleter les pages de la tribune libre pour se remettre en mémoire les arguments les plus accessibles aux non-initiés. Pour ceux qui font appel à des connaissances plus élaborées, je les tiens sous mon coude et suis prêt à aller devant n'importe quel tribunal les exposer et disculper les éventuels accusés d'avoir empoisonné quelques malheureuses victimes d'une triste maladie, qui frappe une personne sur un million chaque année dans tous les pays du monde et qui a valu injustement deux Prix Nobel (Gadjusek en 1976 et Prusiner en 1997) à des chercheurs qui ont mal interprété (de bonne foi) les résultats de leurs recherches. Dans les 2 cas, le prix a été attribué à des hypothèses et non pas à leur démonstration, puisque la suite des évenements actuels montrent à l'évidence qu'elles étaient fausses.

Vox clamantem in deserto ?

Ndlr: L'auteur tient à la disposition des intéressés preuves et références bibliographiques. Pour ne pas encombrer le courrier de mhr-viandes, il se propose des les adresser par la poste à ceux qui voudront bien lui en faire la demande.