n°17
Seignalet peu convaincant pour justifier
le non-lait...
La guerre au lait n'aura pas lieu..
Polyarthrite rhumatoïde
Si les apports nutritionnels étaient corrects, la digestion des
aliments serait complète. Les glucides seraient scindés
en sucres simples, les lipides en acides gras de petite taille,
les protéines en acides aminés et en di ou tripeptides.
Spondylathrite ankylosante
Le second facteur de l'environnement est l'alimentation moderne. Nous
n'avons trouvé dans la littérature qu'une seule publication,
celle d'APPELBOOM et DUREZ (1994) qui ont soumis 25 sujets atteints de
SPA à un régime sans lait pendant six semaines et en
ont nettement amélioré13. L'énorme importance du
mode de nutrition a été clairement démontrée
par nos travaux personnels (SEIGNALET 1995a) (SEIGNALET 1995b).
Maladie coeliaque
* Le peptide responsable est d'origine alimentaire. Il est probablement
commun à la gliadine du blé, à la sécaline
du seigle et à l'hordéine de l'orge (GOGGINS et coll. 1996).
Un peptide de 13 acides aminés appartenant au premier domaine de
la gliadine a semble le coupable (TRONCONE et coll. 1996).
* Un régime alimentaire excluant le blé, le seigle et
l'orge guérit la maladie coëliaque
Maladie de Basedow
Un peptide de Yersinia enterocolitica, bactérie intestinale Gram
négative, pourrait être l'agent causal du Basedow. LUO et
coll. (1993), qui défendent cette thèse, s'appuient sur
les arguments suivants :* Des anticorps anti Yersinia enterocolitica
sont détectés chez la grande majorité des Basedowiens,
avec une fréquence beaucoup plus élevée que chez
les témoins normaux.
* Des anticorps produits par immunisation contre Yersinia se fixent sur
le récepteur de la TSH.
* Réciproquement, des anticorps produits par immunisation contre
le récepteur de la TSH se fixent sur l'enveloppe de la bactérie.
Ceci est en faveur de l'existence d'une structure commune entre Yersinia
enterocolitica et le récepteur de la TSH.
Myasthénie
Peu de travaux ont été faits à la recherche d'un
xénopeptide causal. Cependant STEFANSSON et coll. (1985) ont testé
des anticorps antirécepteur de l'acétylcholine sur les
protéines de 10 espèces bactériennes et ont constaté
des homologies entre certaines régions du récepteur et certaines
protéines d'Escherichia coli, de Klebsiella pneumoniae et de Proteus
vulgaris.
Lupus érytémateux dissséminé (LED)
L'agent causal pourrait être une bactérie intestinale,
sachant que ces germes constituent la principale source de superantigènes.
Diabète sucré juvenile
Plusieurs auteurs ont accusé le lait de vache d'être l'agent
causal de ce diabète. BORCH-JOHNSEN et coll. (1984) ont les premiers
observé que le diabète juvénile était plus
répandu chez les enfants nourris au lait de vache que chez les
enfants nourris au lait maternel. Cette notion a été confirmée
par d'autres équipes en Norvège, en Suède et en Finlande.
Plus le lait de vache est consommé tôt à la place
du lait maternel, plus le diabète est fréquent et plus il
est précoce.
KARJALAINEN et coll. (1992) ont comparé 142 enfants atteints depuis
peu de diabète avec 79 enfants sains et 300 adultes sains. Des
anticorps antialbumine bovine à titre élevé, de type
IgG, ont été détectés chez 100 % des malades
contre 3,8 % et 3,3 % dans les deux populations témoins. Le titre
moyen de ces IgG est 6,5 fois plus fort chez les patients que chez les
témoins. Ces IgG s'accompagnent souvent d'IgA antialbumine bovine
de titre haut, mais non d'IgM.
Ces résultats ont conduit les auteurs à accuser l'albumine
du lait de vache d'être le facteur responsable du diabète
juvénile. La réponse immunitaire dirigée contre cette
albumine irait frapper par réaction croisée une protéine
de surface des cellules b pancréatiques, appelée p69. L'expression
de p69 est inductible par l'interféron g, lui-même sécrété
à la suite d'infections ou de stress. Une séquence de 17
acides aminés sur l'albumine bovine, allant de la position 152
à la position 168 et nommée ABBOS, offre des homologies
de structure avec p69.
Les Scandinaves ont prévu un vaste programme, consistant à
supprimer le lait de vache, pendant les six à huit premiers mois
de la vie, chez 250 à 300 enfants chaque année. Les sujets
à risque seront repérés grâce aux antécédents
familiaux de diabète de type 1 et aux groupages HLA
.
Nous avons utilisé la séduisante conception de KARJALAINEN
pour construire un schéma sur la pathogénie du diabète
sucré juvénile. Il faut toutefois reconnaitre que le
rôle causal de l'albumine bovine est loin d'être certain.
En effet, l'intestin du jeune enfant est immature et beaucoup plus
perméable que celui de l'adulte. L'agression de la muqueuse du
grêle par le lait de vache va encore accroître cette porosité.
De nombreuses molécules alimentaires (caséïne du lait
de vache, farines de céréales) ou bactériennes vont
traverser en même temps que l'albumine bovine et peuvent tout aussi
bien être les xénoantigènes qui déclenchent
la réponse immunitaire pathologique.
Sclérose en plaques
L'importance du mode nutritionnel dans la génèse de la
SEP est suggéré par certaines données
* L'allaitement maternel prolongé est plus rarement retrouvé
dans le passé des malades que dans le passé des sujets indemnes
(PISACANE et coll. 1994).
* L'affection est répandue chez les Anglo-Saxons et les Scandinaves,
qui consomment beaucoup de graisses saturées, de céréales
et de produits laitiers. Elle est pratiquement absente chez les Japonais,
qui mangent beaucoup de poissons, de graisses oléagineuses et d'huile
de soja, peu de graisses saturées, peu ou pas de blé et
de lait.
* En Norvège, la SEP est plus courante chez les fermiers à
l'intérieur des terres que chez les marins sur les côtes
(SWANK et coll. 1952). Les premiers prennent beaucoup plus de viandes
et de produits laitiers, les seconds prennent beaucoup plus de poissons.
Seuls deux auteurs, à notre connaissance, ont essayé la
diététique comme traitement de la SEP :
* SWANK (1991) s'est contenté de diminuer fortement les graisses
saturées d'origine animale au profit des huiles insaturées
d'origine végétale. Cette technique simple est pourtant
efficace, comme le montre le bilan évolutif de 150 patients, suivis
pendant 35 ans. Une moitié d'entre eux n'ont pas appliqué
les prescriptions de SWANK. 80 % sont morts, le plus souvent à
cause d'une nette aggravation des signes neurologiques. Les autres malades
ont suivi les conseils. 31 % seulement sont décédés,
en général pour d'autres raisons que la SEP qui ne s'était
que peu ou pas aggravée.
* KOUSMINE (1983) est également partisan d'une forte restriction
des graisses animales au profit des huiles végétales, dans
le cadre d'un régime alimentaire beaucoup plus performant et beaucoup
plus ambitieux que celui de SWANK. KOUSMINE a traité en 26 ans
environ 500 personnes atteintes de SEP. Elle rapporte 55 cas suivis pendant
un an et enregistre 97 % de succès nets chez les 30 sujets qui
ont appliqué correctement ses prescriptions.
Les bénéfices spectaculaires obtenus par le changement
nutritionnel relèvent probablement d'un mécanisme indirect.
En effet, plus qu'un peptide alimentaire, il faut suspecter un peptide
bactérien de constituer l'agent causal. L'allure parfois épidémique
de la SEP milite en faveur de cette thèse. L'exemple des Iles Feroe
est fort instructif. Ces îles, qui appartiennent au Danemark, forment
un archipel au Nord de l'Ecosse. La maladie y était inconnue. Au
cours de la seconde guerre mondiale, les troupes britanniques, venues
d'un pays où l'affection est fréquente, ont occupé
les îles Feroe. A partir de 1943 se sont succédées
trois épidémies de SEP (JERSILD et coll. 1993)
Un obstacle à la théorie habituelle est l'absence d'expression
des molécules HLA de classe II sur les oligodendrocytes. Ces
cellules qui fabriquent la myéline doivent pourtant être
les cibles de la réaction autoimmune. Notons cependant que d'autres
cellules du système nerveux central, les astrocytes et les cellules
endothéliales, arborent les molécules HLA de classe II et
peuvent donc présenter un peptide étranger aux T CD4. La
réponse immune induite par ce peptide irait frapper par réaction
croisée un autoantigène porté par les oligodendrocytes.
Si les hypothèses que nous avons élaborées au cours
des pages précédentes sont valables, il apparait que l'alimentation
moderne est le maillon initial de la longue chaine d'événements
qui conduit à la maladie autoimmune, la réponse immunitaire
et la réponse inflammatoire dirigées contre les cellules
cibles constituant les deux derniers maillons.
Le danger vient de l'intestin grêle, qui contient l'agent causal
(peptide bactérien, peptide alimentaire ou protéine
superantigène) et dont la paroi est trop perméable. Une
diététique bien choisie peut espérer :
KOUSMINE (1987) estime que les principaux changements ont eu lieu avec
l'apparition de l'ère industrielle, au début du XIXe siècle.
Elle préconise un régime diminuant les laits animaux,
évitant les cuissons à température trop fortes ou
trop prolongées, encourageant les huiles crues extraites par première
pression à froid, accompagné d'une supplémentation
en vitamines et en minéraux. Ces mesures vont dans le bon sens
et ont permis à KOUSMINE et aux médecins de son école
d'enregistrer bon nombre de succès. A notre avis toutefois, il
est possible de mettre au point une diététique encore plus
performante.
Il est en effet logique de penser que, si des modifications incontestables
des habitudes alimentaires se sont produites aux XIXe siècle, et
plus encore au XXe siècle, d'autres changements majeurs s'étaient
passés bien avant, au début de la civilisation, lors du
passage de l'époque paléolithique à l'époque
néolithique, ce qui remonte à 11000 ans en Asie Mineure
et à 5000 ans en France. C'est l'opinion de BURGER (1988), de FRADIN
(1991a) et c'est aussi la nôtre.
Il est vraisemblable que les enzymes digestives et cellulaires, tout
comme les mucines intestinales des humains étaient adaptées
à l'alimentation préhistorique :
* D'abord parce que celle-ci a été pratiquée pendant
une période très longue, s'étendant de 3 à
7 millions d'années selon les experts. D'après les lois
de Darwin, ce laps de temps est largement suffisant pour aboutir à
la sélection de populations humaines bien adaptées à
leur nutrition.
* Ensuite parce que cette alimentation est restée relativement
constante, les produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette
ne variant guère, sauf en cas de grande migration.
* Enfin parce que cette alimentation, analogue à celle des animaux
sauvages, pouvait être considérée comme naturelle,
donc à la portée des enzymes et des mucines
Il y a 5000 ans en France, des tribus autrefois nomades se sont sédentarisées.
Elles ont pratiqué l'élevage et l'agriculture, ce qui a
entrainé trois importants changements :
1) La consommation des laits animaux et de leurs dérivés
2) La consommation de céréales domestiques
3) La cuisson systématique de nombreux produits
Au XXe siècle, trois nouvelles modifications sont survenues :
1) L'extraction des huiles à chaud
2) La pollution des aliments
3) De fréquentes subcarences en vitamines et en minéraux
Ce qui fait au total six problèmes que nous envisagerons successivement.
Le problème des laits animaux.
En France, l'élevage des espèces laitières (vache,
chèvre, brebis) remonte à environ 5000 ans. Toutefois la
consommation de laits animaux et de leurs dérivés est resté
longtemps relativemnet modérée. La sélection des
vaches laitières est relativement récente et c'est seulement
à partir du XIXe siècle, et surtout au cours des cinquante
dernières années, que le lait de vache a pris la place prépondérante
qu'il occupe aujourd'hui dans la nutrition des enfants, mais aussi des
adultes.
On peut considérer ce phénomène comme contre nature.
En effet
* Aucun animal sauvage ne consomme de lait à l'âge adulte
* Aucun animal sauvage n'absorbe le lait d'une autre espèce que
la sienne.
L'homme devrait se contenter du lait de sa mère, pendant sa petite
enfance. Le lait de femme est le seul qui soit réellement adapté
aux besoins du nouveau-né et du jeune enfant. Il existe d'importantes
différences de composition entre le lait de femme et le lait de
vache (BOUDET 1993a) (BOUDET 1993b) (ANDRE 1983). Ces différences
sont détaillées sur le tableau IV
Certaines propriétés du lait de vache sont particulièrement
dangereuses pour l'homme
* L'absence de gynolactoses et d'acide g linolénique, substances
essentielles au développement cérébral, ce qui peut
retentir sur le niveau intellectuel, mais aussi sur la
réponse immunitaire, en raison des intrications entre système
nerveux et système immunitaire.
* La présence de peptides non soi, qui peuvent jouer le rôle
de xénoantigènes, initiateurs des maladies autoimmunes.
* La présence de molécules géantes (LAROCHE-WALTER
1998) que les quatre estomacs de veau peuvent scinder beaucoup mieux
que l'unique estomac du nourrisson(????). Ces molécules peuvent
encrasser l'organisme, avec des conséquences mal connues.
* La présence d'hormones et de facteurs de croissance qui font
grossir un veau de 150 kilogs en un an et qui ont fait grandir de 20 centimètres
et grossir de 20 kilogs les Français depuis le début du
siècle. Ce processus, parmi bien d'autres, participe peut être
au grand développement des maladies dites dégénératives
dans les populations occidentales, depuis quelques décennies.
Le problème de la cuisson.
La cuisson est le traitement des aliments par la chaleur. Si le feu a
été inventé il y a environ 400000 ans, il a longtemps
servi essentiellement au chauffage. La cuisson systématique de
nombreux produits est une coutume beaucoup plus récente, qui date
d'environ 5000 ans en France.
La cuisson transforme profondément la structure chimique des aliments,
et ce d'autant plus que la hausse de température est élevée
et prolongée. Les conséquences chimiques de la cuisson sont
multiples et ont été fort bien décrites par CUQ et
LORIENT (1992). Sous l'effet de l'agitation thermique, les molécules
se choquent, peuvent se casser, peuvent s'accrocher au hasard à
d'autres structures pour former des combinaisons très complexes
dont certaines n'existent pas dans la nature (COMBY 1989) :
* Les sucres se polymérisent
* Les huiles s'oxydent, se polymérisent et se cyclisent, d'autant
plus aisément qu'elles sont insaturées.
* Des isomères peuvent se former : oses de type L, acides gras
de type trans et acides aminés de type D. De telles molécules
sont absolument artificielles car, dans la nature, tous les oses sont
de type D, la grande majorité des acides gras sont de type cis
et tous les acides aminés sont de type L.
* Les protéines perdent leurs structures quaternaire, tertiaire
et secondaire, pour ne conserver que leur structure primaire.
* Les protéines et les sucres s'unissent pour constituer des molécules
de Maillard (DRIEU-GERVOIS 1994). Certaines de ces substances sont tellement
coriaces qu'elles résistent à l'eau de Javel et aux détergents.
* Des produits cancérigènes apparaissent, en particulier
lors de la cuisson des viandes et des charcuteries. Ce sont les hydrocarbures
aromatiques polycycliques et les amines hétérocycliques,
dont les plus redoutables sont les g carbolines.
Comme l'avait indiqué KOUSMINE (1987), la frontière au-dessus
de laquelle les aliments subissent des transformations importantes se
situe autour de 110°C. Il faut donc éviter :
* Les grillades et les fritures qui peuvent dépasser 700C.
* Les fours classiques qui atteignent 300°C
* La cocotte minute qui parvient à 140°C
Et préférer la cuisson à la vapeur douce, qui se
situe à 95°C, comme le préconise JOYEUX (1994).
Quant au four à micro-ondes, il reste à 75°C et n'est
donc pas dangereux par sa température. Mais cet appareil change
l'orientation des molécules d'eau plus de 2 milliards de fois par
seconde, et les conséquences de ce phénomène sont
inconnues. Par ce mode d'action et/ou par d'autres voies, il est fort
possible que le four à micro-ondes modifie subtilement la structure
des aliments, les rendant inaccessibles aux effets de nos mucines et de
nos enzymes. LUBEC et coll. (1989) ont observé l'apparition d'isomères
d'acides aminés, dont certains sont toxiques. En l'absence d'un
recul suffisant, mieux vaut se passer de cette méthode de cuisson.
Il faut souligner enfin que la cuisson est un procédé artificiel,
contre nature, puisqu'aucun animal sauvage n'a jamais mangé cuit.
D'où la conclusion
1) Suppression des laits animaux.
Aussi bien vache que chèvre et brebis, ainsi que tous leurs dérivés
: beurre, fromages, crème, glace, yaourt.
Pour étudier les effets de la nutrithérapie dans une maladie
autoimmune, nous appliquons le protocole suivant :
1) Recrutement de volontaires atteints de la même affection et
désireux d'expérimenter notre méthode. Nombreux sont
les patients souffrant de maux pénibles qui ont résisté
en totalité ou en partie aux divers traitements déjà
mis en oeuvre. Le recrutement est donc assez aisé, au moins dans
les pathologies les plus répandues. Mieux vaut prévoir
large, car environ la moitié des sujets pourtant apparemment motivés
s'avèrent incapables de suivre les prescriptions diététiques.
Dans Campagne pour le lait vrai
Ma réponse à votre correspondant
1) Il serait urgent pour la crédibilité de son argumentation
sur le lait que Monsieur Seignalet revisât ses connaissances en
matière de physiologie des ruminants et du fonctionnement de la
gouttière oesophagienne chez le veau!
2) En ce qui concerne la digestion des lipides, ses connaissances paraissent
aussi très approximatives...
3) Pour la question des maladies auto-immunes, à lire ce qui est
exposé ci-dessus, le lait n'interviendrait, en conjugaison avec
l'hérédité et des peptides bactériens, que
dans le diabète sucré juvénile et la sclérose
en plaque. Mais avec deux gros bémols :
- en matière de diabète sucré juvénile, "Il
faut toutefois reconnaitre que le rôle causal de l'albumine (?)
bovine est loin d'être certain. "
- en matière de sclérose en plaques, "En effet,
plus qu'un peptide alimentaire, il faut suspecter un peptide bactérien
de constituer l'agent causal". Je remarque d'ailleurs que, dans
aucune des maladies auto-immunes recencées dans l'exposé,
il n'est fait mention du cholestérol en tant qu'agent causal ou
facteur favorisant.
4) La cause de la sclérose en plaques pourrait peut-être
être ailleurs que dans l'auto-immunité : "Un obstacle
à la théorie habituelle est l'absence d'expression des molécules
HLA de classe II sur les oligodendrocytes. " Et si les graisses
de poisson permettent aux Japonais de ne pas contracter la terrible maladie,
c'est peut-être dû au contenu de ces graisses en EPA et en
DHA, acides omega-3 à chaine longue que l'organisme des personnes
atteintes ne sait pas ou ne sait plus, à cause de leur âge,
fabriquer à partir de l'acide alpha-linolénique de l'alimentation
et nécessaires à la production de myéline (avec d'autres
acides gras essentiels non encore identifiés à ce jour?).
5) Quant au Dr SWANK. KOUSMINE, "qui a traité en 26 ans environ
500 personnes atteintes de SEP, elle rapporte 55 cas suivis pendant
un an et enregistre 97 % de succès nets chez les 30 sujets qui
ont appliqué correctement ses prescriptions." Ca me rappelle
la parabole de la multiplication des pains selon Fernand Raynaud.
N'empêche que "Elle préconise un régime diminuant
les laits animaux"
Et Seignalet d'élaborer : "Il est en effet logique de penser
que, si des modifications incontestables des habitudes alimentaires se
sont produites aux XIXe siècle, et plus encore au XXe siècle,
d'autres changements majeurs s'étaient passés bien avant,
au début de la civilisation, lors du passage de l'époque
paléolithique à l'époque néolithique, ce qui
remonte à 11000 ans en Asie Mineure et à 5000 ans en France.
C'est l'opinion de BURGER (1988), de FRADIN (1991a) et c'est aussi la
nôtre.
"Il est vraisemblable que les enzymes digestives et cellulaires,
tout comme les mucines intestinales des humains étaient adaptées
à l'alimentation préhistorique :
" * D'abord parce que celle-ci a été pratiquée
pendant une période très longue, s'étendant de 3
à 7 millions d'années selon les experts. D'après
les lois de Darwin, ce laps de temps est largement suffisant pour aboutir
à la sélection de populations humaines bien adaptées
à leur nutrition.
" * Ensuite parce que cette alimentation est restée relativement
constante, les produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette
ne variant guère, sauf en cas de grande migration.
" * Enfin parce que cette alimentation, analogue à celle
des animaux sauvages, pouvait être considérée comme
naturelle, donc à la portée des enzymes et des mucines".
Il est vrai que les tribus nomades qui se sont installées en France
y ont amené avec elles brebis, chèvres et vaches que leurs
ancêtres avaient domestiquées depuis 3 ou 4 millénaires.
Et que les ayeux de ces ancêtres là cohabitaient probablement
avec des troupeaux de ruminants, dont ils avaient apprivoisé certains
individus pour en récolter le lait, avant de les domestiquer en
les faisant se reproduire "en captivité". Il est d'ailleurs
vraisemblable que la consommation du lait de ces animaux ait été
un élément très important de la réussite de
ces peuples nomades et de leur implantation dans notre pays en particulier.
Je crois que nos chromosomes se souviennent encore de cette époque-là.
Par contre, il n'est pas bon de consommer exclusivement des aliments
cuits. La découverte des vitamines a donné une explication
à ce phénomène. Mais la température élevée
agit aussi sur les protéines : "Les protéines perdent
leurs structures quaternaire, tertiaire et secondaire, pour ne conserver
que leur structure primaire." On a négligé que
la cuisson n'a pas besoin de détruire la structure primaire ou
secondaire des molécules protéiques pour en changer la digestibilité
et qu'il suffit de l'application d'une température de 110°
pendant un temps très court pour dénaturer les protéines
que sont les enzymes présents dans les aliments, en les rendant
inefficaces. C'est sans doute ce qui se produit quand on "pasteurise"
le lait à très haute température, détruisant
ainsi la lactase et la lipase naturelles du lait cru, provoquant des modifications
structurelles des protéines du lait (caséine en particulier),
obligeant le tube digestif à un surcroit de travail dû à
la sécrétion d'enzymes digestifs pour remplacer les enzymes
du lait cru détruits par la chaleur.
Quant au sujet de l'alimentation à base exclusive d'aliments
crus : "Il faut souligner enfin que la cuisson est un procédé
artificiel, contre nature, puisqu'aucun animal sauvage n'a jamais mangé
cuit", allez donc demander au chien de Monsieur Seignalet ce
qu'il en pense...
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